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L’USS exige une protection intacte des salaires dans l’accord-cadre

Les syndicats ne cèdent pas face à ceux qui considèrent les mesures d’accompagnement comme une «nuisance»

L’Union syndicale suisse (USS) a réagi vendredi après la rencontre entre Guy Parmelin, président de la Confédération, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Une réunion au sommet qui «n’a pas permis de résoudre la question de la protection suisse des salaires dans l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE)», écrit la faîtière syndicale, qui réaffirme dès lors sa position: «Le Conseil fédéral doit imposer la protection autonome des salaires» dans cet accord.

L’USS indique que «grâce aux mesures d’accompagnement, la Suisse a pu éviter que les salaires ne subissent trop de pressions à la baisse dues à la libre circulation des personnes et à l’accès facilité au marché pour les entreprises étrangères» et alerte sur le fait que, sans de telles mesures, «dans leur forme actuelle», les revenus et les conditions de travail de tous les salariés du pays, qu’ils soient Suisses ou issus de l’UE, «risquent de subir une pression maximale».

Face à la position de certains représentants d’Etats membres de l’UE, pour qui «la seule préoccupation semble être l’accès au marché pour leurs entreprises, au détriment des travailleurs», l’USS revient sur les déclarations «d’une clarté glaçante» de l’ambassadeur d’Allemagne tenues dans la NZZ du 22 mars dernier. «Les mesures d’accompagnement sont une nuisance pour les entreprises allemandes, françaises, italiennes ou autrichiennes», cite l’USS, ajoutant que l’ambassadeur avait même affirmé, à tort, que ces mesures étaient «contraires au traité».

«La Suisse a les salaires les plus élevés d’Europe, souligne l’USS. En même temps, il n’y a aucun autre pays en Europe où autant d’entreprises étrangères offrent leurs services qu’en Suisse. L’accès au marché est donc garanti. Cela s’explique, d’une part, par le fait que la Suisse est économiquement très attrayante pour les prestataires de services étrangers. D’autre part, il y a l’avantage du peu de barrières linguistiques», les entreprises des pays limitrophes pouvant communiquer avec les clients helvétiques dans leur propre langue.

Pour l’USS, les accords bilatéraux doivent profiter aux salariés et aux salariées en Suisse comme dans toute l’Europe, ce qui implique une protection salariale efficace et un service public garanti. «L’USS continuera à travailler avec ses homologues européens afin d’améliorer la protection des salaires dans toute l’Europe et pour que le service public ne soit pas sacrifié sur l’autel de la logique du marché.»

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