Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des chauffeurs tessinois de DPD protestent à Paris

Banderole des chauffeurs tessinois: "Geopost respectez nos droits!"
© Unia

Trois chauffeurs tessinois de DPD ont protesté, jeudi dernier à Paris, contre leur licenciement, devant le siège de La Poste française, la maison-mère de l’entreprise de logistique. Au début de l’année, cinq livreurs tessinois de DPD ont perdu leur emploi alors qu’ils affichaient d’excellents états de service. Avec Unia, ils dénoncent des licenciements antisyndicaux. Pour rappel, depuis une année, les chauffeurs et leur syndicat se battent pour obtenir l’enregistrement du temps de travail et le paiement de toutes les heures effectuées, le respect des droits syndicaux et l’ouverture de négociations. Au Tessin, une vingtaine de livreurs sur environ 35 ont adhéré à Unia. Les licenciés sont justement membres du collectif local de travailleurs et deux d’entre eux sont délégués au comité national. Montés à Paris, trois des licenciés ont déployé une banderole appelant GeoPost, le groupe international de logistique contrôlé par La Poste française, à respecter les droits des salariés. Alors que se tenait le conseil d’administration, les Suisses ont remis à ses membres une lettre qu’un délégué du syndicat CGT, soutenant la démarche, a lue durant la réunion. Dans ce courrier, les cinq chauffeurs se présentent comme des «gens humbles» qui aiment travailler, fiers de gagner leur vie par leur labeur. Malheureusement, «la direction de DPD était mécontente de la présence d’un collectif de travailleurs organisés au sein du dépôt», elle a, expliquent-ils, «essayé par tous les moyens de nous décourager et de nous monter les uns contre les autres. Dès que l’occasion s’est présentée, nous avons été licenciés.» Regrettant qu’une «idéologie de classe» imprègne DPD et «rabaisse les travailleurs au niveau de machines», ils appellent les dirigeants français à intervenir pour que DPD leur rendent leurs emplois. Au Tessin, un millier de personnes ont signé en quelques jours une pétition demandant leur réintégration. La protestation s’étend maintenant au niveau international. UNI Global Union, la fédération syndicale internationale des services, vient de lancer une pétition en faveur des cinq Tessinois, qui ont déjà reçu le soutien du réalisateur britannique Ken Loach.

Pour aller plus loin

Unia et DHL trouvent un terrain d’entente

Légende: Unia avait dénoncé, le 4 avril dernier, des conditions de travail infernales pour des salaires de misère ainsi que le licenciement d’un employé syndiqué chez des sous-traitants de DHL travaillant sur le site de l’aéroport à Genève.

A la suite d’actions du syndicat ce printemps, des améliorations des conditions de travail des livreurs employés par des sous-traitants de la multinationale ont été obtenues, tant à Genève qu’au niveau suisse

«Les chauffeurs suspendus par Uber ont bien fait de protester»

Ils avaient été déconnectés de l’application, leur taux d’annulation de courses étant trop élevé

Partenariat social mis à mal à Nyon

La société des commerçants nyonnais se dit prête à dénoncer la CCT locale, au risque d’aggraver les conditions de travail des vendeurs. Une situation dommageable selon Unia.

«On demande toujours plus aux vendeuses, on ne leur donne toujours rien!»

Action d'Unia sur le toit de Manor. Una banderole sur laquelle on peut lire: Noël aussi pour le personnel.

En Valais, les magasins pourront ouvrir deux dimanches durant l’Avent alors que les pressions sont déjà très fortes sur le personnel de la vente