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Après le coup de massue: des mesures urgentes sont exigées par les syndicats

L’Union syndicale suisse s’inquiète des conséquences délétères de la hausse des primes maladie annoncée pour 2024 et demande d’agir

L’annonce, dix jours après la manifestation nationale pour les salaires, les rentes et contre la vie chère, de la forte hausse des primes maladie par le Conseil fédéral a fait réagir l’Union syndicale suisse (USS). Face à ce «nouveau coup de massue», il est temps de soulager la population, a-t-elle exigé dans un communiqué.

L’augmentation moyenne de 8,7% pour 2024 est «tout simplement insupportable pour les gens qui gagnent normalement leur vie», souligne l’USS. D’une part, à cause du pouvoir d’achat déjà sérieusement mis à mal et, d’autre part, parce que les primes sont un fardeau «beaucoup trop lourd pour les ménages à bas et moyens revenus». La faîtière syndicale pointe l’importante responsabilité des cantons dans cette situation: «Leurs budgets pour les subsides ne suivent pas l’augmentation des coûts, au contraire. Ainsi, entre 2012 et 2022, les moyens à disposition ont été réduits en termes réels dans 17 des 26 cantons!» Elle tire aussi la sonnette d’alarme après les chiffres «choquants» publiés début septembre par l’Observatoire suisse de la santé. Selon son rapport intitulé «Iniquités dans les expériences des soins en Suisse», 46% des ménages fortement défavorisés renoncent à des prestations telles que consultations médicales ou médicaments pour des raisons financières.

Outils pour la réduction des coûts

L’USS appelle les autorités à agir rapidement et à «prendre le taureau par les cornes». Elle propose quelques mesures: la baisse du prix des médicaments, l’élimination de la surabondance de soins liée aux assurances complémentaires, la mise en place d’une planification coordonnée par-delà les frontières cantonales et l’accélération du virage ambulatoire. Pour la faîtière syndicale, ces outils, qui permettraient la réduction des coûts «seraient rapidement applicables et efficaces». Mais elle insiste également sur la nécessité d’instaurer un système de santé reposant sur une base financière sociale. «Pour y parvenir, il faut que le financement lui-même soit principalement basé sur les revenus – comme partout ailleurs en Europe. C’est précisément ce que demande l’initiative d’allègement des primes – initiative des 10% – du PS et de l’USS.» Le texte sera soumis au peuple faute de contre-projet acceptable adopté par le Parlement.

Déplorant également les écarts de primes inadmissibles entre les cantons, l’USS plaide pour que les assurés aient droit «exactement aux mêmes prestations pour leur argent». Ce qui n’est de loin pas le cas. Dans le canton de Bâle-Ville par exemple, les primes sont en moyenne presque deux fois plus élevées (+92%) que dans celui d’Appenzell Rhodes-Intérieures. Un argument supplémentaire pour la faîtière syndicale de soutenir l’initiative, cette dernière demandant qu’aucun ménage ne paie plus de 10% de son revenu pour l’assurance maladie de base.

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