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Droits des migrants aujourd’hui: un combat qui se poursuit

Le groupe migration d’Unia Vaud sera présent sur un stand dans dix jours à Renens pour informer la population sur les droits des migrants et les enjeux actuels

Le samedi 16 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu deux jours plus tard, le groupe d’intérêt migration d’Unia Vaud organise un stand sur la place du Marché, à Renens*. Une distribution d’informations sur les droits des migrants et les problématiques actuelles est prévue, ainsi qu’un moment convivial autour d’un risotto. Le groupe invite tous les membres et les sympathisants du syndicat intéressés par cette thématique à le rejoindre. Explications avec Vincenzo Sisto, président du groupe migration d’Unia Vaud.

Quel est l’objectif de ce stand?

Le but de ce stand, dans une ville à forte population étrangère, symbole du vivre ensemble, est de pouvoir communiquer et dialoguer sur les enjeux concernant les migrants, les sans-papiers et le monde du travail en Suisse, autant auprès des personnes concernées qu’auprès de la population en général. Les migrants ont des droits; or, dans notre pays, beaucoup vivent encore dans la précarité, notamment de leur statut, tout en travaillant à plein temps. Ce sera l’occasion de parler et de relancer l’objectif Papyrus dans le canton de Vaud. Et d’informer les sans-papiers des possibilités d’effectuer une demande de régularisation.

Après la votation de 2018 sur la Loi sur les étrangers, cette dernière a été détériorée et les démarches pour accéder à un statut légal ont été rendues encore plus difficiles. D’ailleurs, à ce sujet, nous allons rencontrer le 18 décembre le responsable du Service de la population de l’Etat de Vaud (Spop), Steve Maucci, avec qui nous allons discuter des problèmes les plus criants de ces démarches.

Quelle est la situation aujourd’hui du point de vue de la migration?

L’actualité internationale va provoquer de nouveaux flux migratoires des zones de guerre vers l’Occident et en Suisse. Chez nous, il existe une forte discrimination selon l’origine des migrants et des réfugiés. Certains, venant d’Ukraine, où il y a une guerre qu’on continue à alimenter avec la livraison d’armes en mettant en péril la neutralité suisse, peuvent bénéficier d’un permis S, ce qui est juste. Mais ce ne doit pas être un privilège d’un pays particulier alors que d’autres migrants fuient les guerres et sont refoulés aux frontières. A cause de la forteresse Europe, de Frontex, agence à laquelle participe la Suisse, des milliers de migrants perdent la vie. Nous demandons que tous les migrants puissent bénéficier du même statut que les réfugiés ukrainiens.

Il y a par exemple ces personnes qui fuient ou vont fuir la violence au Moyen-Orient. Des dizaines de milliers de Palestiniens tués par les bombes à Gaza. Lors de ce stand, nous allons aussi parler de ce génocide en cours. De ces 20000 personnes, dont plus de 6000 enfants, qui ont péri sous les décombres ou sont morts de faim ou d’absence de soins. Nous invitons chacun à venir en parler librement. La Suisse ne s’est pas prononcée contre le bombardement d’un peuple privé de sa terre depuis 75 ans, qui n’a pas le droit de se défendre. Il faut un cessez-le-feu et la levée du blocus qui affame et tue la population de Gaza. La Suisse doit s’engager pour cela.


* Stand à Renens, place du Marché, samedi 16 décembre de 9h à 14h.

 

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