Pétition déposée au Grand Conseil
En cette matinée glaciale du 23 avril, une dizaine de travailleurs de Vetropack accompagnés d’Unia ont remis une pétition munie de plus de 5000 signatures au président du Grand Conseil. Ils ont demandé le maintien de la dernière verrerie industrielle de Suisse, la préservation des 175 emplois et d’un savoir-faire unique. «Nous avons présenté hier notre projet à la direction. Nous avons eu le sentiment qu’elle était attentive à nos propositions. Le rapport final sera remis à la fin du mois», explique Fabio Casimo, l’un des employés présents, qui croit au sauvetage du site. Tout comme son collègue Gianpiero Calzola, pour qui l’usine représente tout un pan de l’histoire familiale: «Mon grand-père a travaillé à Vetropack. Enfant, j’allais parfois apporter les repas à mon père. Je suis la troisième génération... Même si les conditions de travail sont difficiles, j’aime mon travail et l’ambiance familiale qui règne dans l'usine.» D’autres camarades sont présents pour témoigner également de leur fierté d’avoir mené à bien cette période de consultation. «On a bien bossé!, lance l’un d’eux. C’est une expérience de vie!»
C’est la tête haute qu’ils sont ensuite allés présenter leurs propositions à la conseillère d’Etat Isabelle Moret. «Le projet permettrait au groupe Vetropack de développer son usine la plus écologique et innovante d’Europe», précise un communiqué commun d’Unia et de Syna. Parallèlement, ce même jour, une motion a été déposée au Grand Conseil pour demander «un renforcement de la Loi sur l’aménagement du territoire et les constructions ou/et du Plan directeur cantonal» afin d’éviter que les sites industriels et artisanaux soit menacés par la spéculation immobilière.
Aline Andrey