Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

L’intelligence artificielle ne doit pas servir à violer les droits humains

Syndicom appelle les entreprises de la tech à ne pas exacerber les guerres et à ne pas réprimer leurs employés qui s’opposent aux applications militaires de leur travail

L’intelligence artificielle (IA) ne doit pas être utilisée pour produire des armements autonomes, estime Syndicom. Le syndicat suisse des médias et de la communication a publié le 19 mai une résolution appelant les entreprises de la tech à assumer leurs responsabilités et ne pas soutenir l’oppression et la violence. 

«Google et toutes les entreprises technologiques doivent veiller à ce que leurs technologies ne soient pas utilisées dans un cadre violant les droits de l’homme ou exacerbant les conflits», déclare Miriam Berger, secrétaire centrale de Syndicom. Le syndicat les enjoint aussi à ne pas réprimer leurs employés refusant que le fruit de leur travail serve à développer des usages militaires dans le cadre de la guerre à Gaza.

La résolution fait suite aux révélations concernant le projet Nimbus, mené par Google et Amazon, qui offre au Ministère israélien de la défense un espace de stockage de données sur le cloud. Vingt-huit salariés de Google ayant manifesté en avril pour demander la fin de ce programme ont été licenciés. Le collectif «No Tech for Apartheid», à l’origine de la mobilisation, dénonce depuis des mois l’utilisation de l’IA dans la guerre à Gaza afin d’exercer une surveillance de masse de la population palestinienne et définir les cibles des raids de l’armée israélienne. Un ciblage imparfait, qui fait, hélas, de nombreuses victimes civiles collatérales.

Pour Syndicom, «les systèmes d’IA totalement autonomes ne sont pas défendables d’un point de vue éthique» et des mécanismes correctifs basés sur une intervention humaine sont nécessaires pour s’assurer que les droits fondamentaux et humains, ainsi que les principes constitutionnels et démocratiques sont respectés. Le syndicat exige aussi de ces entreprises une totale transparence envers leurs collaborateurs, qui doivent être informés de l’usage des codes qu’ils développent. Enfin, il considère que l’IA doit faire l’objet d’une réglementation politique au niveau mondial, et que les armes dotées de logiciels d’IA doivent être interdites. 

Pour aller plus loin

La condamnation vaudoise d’Uber entre en force

La société de transport n’a pas recouru contre la décision du Tribunal cantonal reconnaissant le statut de salarié d’un ex-chauffeur membre d’Unia

La crise sanitaire sous l’œil juridique

Action menée à Lausanne par les cafetiers-restaurateurs. Une pancarte sur laquelle on peut lire: qui va payer l'addition?

Le colloque juridique de l’USS aura lieu le 17 décembre sous forme virtuelle et traitera des conséquences de la pandémie de Covid-19 en matière de droit des assurances sociales et du travail

Télétravail: «Une convention illégale»

Univers de télétravail.

Face à la violence de la nouvelle vague de coronavirus, les autorités encouragent le télétravail. Une solution éprouvée mais qui doit être cadrée. Les syndicats fustigent la convention proposée par les patrons

Bientôt, un vrai congé pour s’occuper d’un enfant gravement malade

La nouvelle loi fédérale visant à améliorer la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches prévoit 14 semaines payées pour des cas difficiles. Elle entrera en vigueur en deux temps en 2021