Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Nouvelles négociations en cours au «Matin»

Les rédactions romandes avaient débrayé en juin dernier
© Neil Labrador

Les rédactions romandes avaient débrayé en juin dernier. Elles ont suspendu leur préavis de grève du 3 septembre, une nouvelle séance de médiation étant en cours.

Mercredi 5 septembre, une première séance de médiation a lieu entre les employés du Matin, leurs représentants et Tamedia, l’éditeur zurichois ayant saisi fin août l’Office de conciliation et d’arbitrage en matière de conflits collectifs du canton de Vaud. Dans ce contexte, les membres des rédactions romandes de Tamedia, réunis en assemblée générale le jeudi 30 août, ont décidé de suspendre leur préavis de grève agendé pour le 3 septembre. Les employés ont la volonté de «laisser une ultime chance à la conciliation avec Tamedia», mais leurs règles sont claires. «Les rédactions ont mandaté leur délégation afin qu’elle demande un calendrier de négociations accéléré qui débute par le plan social pour les licenciés du Matinpapier et se poursuive avec des discussions sur l’avenir du groupe et de ses rédactions en Suisse romande.» Elles réclament également la levée des sanctions contre les grévistes. En effet, comme annoncé dans une précédente édition, Tamedia a pénalisé certains employés du Matinen leur retenant deux jours sur leur paie du mois d’août. L’éditeur zurichois a sévi après la grève du début du mois de juillet. «Cela a été fait de manière tout a fait aléatoire, informe Patricia Alcaraz, secrétaire syndicale chez Syndicom. Certains employés ayant participé à la grève n’ont pas été sanctionnés, et d’autres, en vacances ou n’y ayant pas participé, ont vu leur salaire amputé. C’est un scandale!» Le syndicat ne compte pas passer l’éponge et entend bien régler ce point collectivement. 

Forte mobilisation

«Nous avons rempli notre part du contrat en suspendant la grève lors de la médiation avec le Conseil d’Etat, reprend la syndicaliste. De son côté, Tamedia s’était engagé à ne recourir à aucune mesure de rétorsion envers les employés et les grévistes. Partant, nous considérons que ces sanctions n’ont pas lieu d’être.» Une nouvelle assemblée générale aura lieu le 10 septembre et déterminera, selon les avancées de la conciliation, les suites à donner au mouvement.

La grogne ne cesse de monter dans les rédactions de Tamedia, notamment avec l’éviction il y a quelques jours du rédacteur en chef de la Tribune de Genève, Pierre Ruetschi. Alors que l’employeur parle de «séparation» d’un commun accord, les employés y voient un «limogeage» de leur chef pour avoir défendu les intérêts de la rédaction et, notamment, refusé de donner les noms des grévistes.

Ce climat a poussé, le 30 août, 2000 professionnels des médias romands et alémaniques à se rassembler sur la place Fédérale à Berne contre les mesures d’austérité dévastatrices et la suppression massive de postes favorisant l’appauvrissement de la diversité de la presse en Suisse. Des politiciens régionaux et nationaux de tous bords ont apporté leur soutien à l’action.

Pour aller plus loin

Sale temps pour la presse romande

Près de 200 employés romands ont débrayé et ont défilé de la gare de Lausanne à la Tour Edipresse de Lausanne

Quelque 500 collaborateurs de TX Group ont manifesté le 31 octobre à l’annonce d’une nouvelle coupe dans les effectifs de l’entreprise de médias. Près de 200 employés romands ont...

Le personnel des services publics se mobilise

Manifestation de la fonction publique.

Les syndicats de fonctionnaires de quatre cantons romands exigent une indexation des salaires de 5%

Protéger les arbres, oui, mais aussi ceux qui les soignent!

A Genève, des salariés des parcs et jardins, soutenus par leurs syndicats, ont offert un arbre symbolique au maire de la ville et ont interpellé la classe politique sur leurs conditions de travail et de salaire

Vaud votera sur un salaire minimum de 23 francs

Mardi 3 octobre, le comité unitaire, composé essentiellement de syndicats et de partis de gauche, a déposé ses initiatives pour un salaire minimum à 23 francs à la Chancellerie d’Etat à Lausanne.

Le comité unitaire a déposé ses deux initiatives pour un salaire minimum cantonal avec plus de 16000 signatures chacune, afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de vivre dignement