Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Salaires dénoncés chez Adatis: réponse insatisfaisante

Le Grand Conseil valaisan tempère les piètres conditions salariales d’une partie des employés de l’entreprise Adatis à Martigny

Le 13 juin dernier, le Grand Conseil valaisan a abordé la question des salaires pratiqués par Adatis, une entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces détachées pour l’automobile, à Martigny. Cette démarche a été menée à la suite de l’intervention de Blaise Carron, syndicaliste d’Unia et député PS membre de la commission Economie et Energie. Pour mémoire, ce dernier avait dénoncé des rémunérations «scandaleusement basses» perçues par plus d’une dizaine d’employés, principalement des femmes, sur la soixantaine de collaborateurs de la société. Une information relayée dans L’Evénement syndical du 1er mai dernier. Rappelons que ces travailleuses gagnent 3000 francs brut par mois, sans 13e, et s’activent 42h30 par semaine. Blaise Carron avait été d’autant plus choqué que la société, propriété du groupe français Adduxi implanté dans le département de l’Ain, a profité de la part de la commune de Martigny et du Canton de facilités fiscales en s’installant en Valais. Elle a également bénéficié de l’expertise de l’HES-SO du Valais et de Cimark pour réaliser certains de ses produits.

Lors de la séance, le ministre de l’Economie, Christophe Darbellay, s’est dit conscient de la problématique, a rapporté Le Nouvelliste dans son édition du 14 juin. Il a toutefois tempéré, soulignant qu’il ne s’agissait que d’une quinzaine d’employés concernés, sans formation, et que la firme avait créé 60 postes de travail et investi 20 millions dans le canton. Pour l’élu PDC, a précisé encore le quotidien valaisan, il faut aussi tenir compte du coût salarial, plus élevé dans nos frontières que dans les autres usines du groupe dans le monde. Une réponse qui ne satisfait pas Blaise Carron. «Le ministre a reconnu que ces rémunérations sont problématiques tout en soulignant le montant investi par Adatis dans le canton. Une somme élevée. Autant dire que l’entreprise a les reins solides. Qu’elle a clairement les moyens d’augmenter les employés. Avec ou sans qualification, le personnel doit pouvoir vivre de son salaire.»

Pour aller plus loin

Il faut recaser les ouvriers de la Tuilerie de Bardonnex

Tuilerie de Bardonnex.

Le Conseil d’Etat genevois renonce à prendre des mesures de protection de l’usine. Syna et Unia exigent le reclassement des travailleurs licenciés

Sous les produits de luxe, des salaires de misère

Manifestation de travailleuses masquées devant Kelly Services.

Des travailleuses temporaires soutenues par Unia ont organisé la semaine passée une action devant les bureaux de Kelly Services à Vevey. Payées 14,45 francs brut de l’heure, elles exigent un salaire juste, respectant la Convention collective de travail de la location de services

Métallurgie allemande: le temps, c'est de l'argent

Métallo allemand, pancarte à la main.

Le nouvel accord conclu dans le secteur introduit des nouveautés bienvenues en ces temps difficiles

«C’est un désastre humain»

L’entreprise Gainerie Moderne SA à Givisiez va licencier 33 personnes. Unia, qui a suivi la procédure de consultation, dénonce une démarche bâclée et irrespectueuse des salariés