Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

«Les chauffeurs suspendus par Uber ont bien fait de protester»

Ils avaient été déconnectés de l’application, leur taux d’annulation de courses étant trop élevé

Suspendus de l’application, une vingtaine de chauffeurs sont allés en délégation se plaindre le 6 novembre dans les bureaux lausannois d’Uber, relate 20 Minutes. La société californienne les a sanctionnés au motif de leur taux d’annulation, qui serait «largement supérieur» aux autres conducteurs. Pour connaître la destination d’une course et son tarif, les chauffeurs sont en effet obligés de l’accepter. Ils réalisent alors combien elle va leur rapporter et l’annulent le cas échéant. Le prix minimal d’une course Uber à Lausanne est de 8 francs, mais ne rapporte que 5,80 francs environ aux conducteurs après que la société technologique a prélevé sa commission.

«Les chauffeurs ont bien fait de protester, commente Umberto Bandiera, responsable romand de la branche transport d’Unia. Uber se permet de suspendre des chauffeurs pour de courtes périodes, voire en vient à en expulser définitivement, pour des raisons parfois inconnues. Ce genre de cas relève du licenciement abusif, comme l’a reconnu cette année le Tribunal des prud’hommes de Lausanne. Je sais que des actions en ce sens de conducteurs genevois ne sont pas exclues. Cela va dans la bonne direction. Le temps est en effet venu que les conducteurs soient protégés à l’instar des autres travailleurs. Malheureusement, la politique conduite par le conseiller d’Etat Philippe Leuba va plutôt dans le sens du laisser-faire et la nouvelle loi vaudoise sur les taxis et les VTC, qui entrera en vigueur en janvier prochain, ne répond pas aux vraies questions. Après les décisions prises par les prud’hommes, le Seco, la Suva ou encore le Canton de Genève, les autorités vaudoises pourraient trouver une solution plus adéquate qu’un sticker à coller sur les voitures Uber… Même l’Etat de Californie a promulgué une loi en septembre qui va contraindre Uber à requalifier ses chauffeurs en salariés.»

 

Pour aller plus loin

Diminuer les heures, pas les salaires

Self-scanning dans un supermarché.

Sociologue suisse, Nicola Cianferoni publie un livre sur les conditions de travail dans la vente à la suite d’une enquête de terrain dans deux grandes entreprises

Migros restructure alors que le personnel est déjà sous stress

Entrée d'un magasin Migros.

La direction de la coopérative Migros Aar a annoncé la suppression de 300 postes de travail. Dans d’autres coopératives, des réductions d’emplois ont déjà été engagées

La belle victoire des vendeuses et des vendeurs de Nyon

Moments d’émotion à l’annonce des résultats.

Les citoyens ont tranché, les commerces ne seront pas ouverts une heure de plus le samedi

Non à la privatisation du nettoyage

Le Syndicat des services publics dénonce la privatisation du secteur du nettoyage sur un site de l’Hôpital fribourgeois et le dumping salarial qui menace