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Des actes plus que des paroles

Manifestation Black Lives Matter à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

Unia joint sa voix aux luttes antiracistes comme celles menées par les Black Lives Matter qui ont manifesté à Lausanne en juin dernier.

Unia manifeste son soutien aux mouvements antiracistes

Unia a récemment émis une nouvelle position de lutte contre le racisme et la xénophobie pour dénoncer les différentes formes de discriminations. Une démarche en phase avec son engagement de longue date dans le domaine.

Fondées sur l’origine, la nationalité ou encore l’apparence, ces inégalités sont aujourd’hui encore omniprésentes, estime le syndicat. A travers une vidéo relatant plusieurs expériences personnelles sur le sujet, il revendique des actions concrètes. Marie Saulnier Bloch, secrétaire spécialisée migration chez Unia: «En Suisse, le racisme s’exprime la plupart du temps de manière indirecte, mais il n’en reste pas moins brutal. Notre objectif vise avant tout à apporter notre voix et notre soutien aux différentes luttes antiracistes tel le mouvement Black Lives Matter

Justice sociale et solidarité

L’initiative syndicale comprend différentes revendications. Elle réclame entre autres la mise en place d’actes concrets de prévention et de combat contre la discrimination raciale notamment sur le marché de l’embauche. Elle exige aussi l’égalité des droits pour tous ou encore un renforcement de l’information et de la sensibilisation des autorités. Appelant à une justice sociale et plus de solidarité, la collaboratrice d’Unia explique qu’il faut arrêter de se taire et précise que le problème concerne tout le monde. En effet, argumente encore Unia, même les individus nés et ayant grandi en Suisse subissent discriminations, préjugés, xénophobie et racisme au quotidien. Un climat d’insécurité se crée également à cause des exigences toujours plus élevées en matière de droit des étrangers, d’asile et de naturalisation. «Avec le racisme, on parle d’un problème d’un côté très spécifique et de l’autre qui touche une problématique globale au niveau de la justice sociale», souligne la syndicaliste.

Pluralité des luttes

«En tant que syndicat, Unia a le pouvoir d’intervenir, par exemple en conseillant avec succès ses membres lors de procédures engagées en raison d’actes racistes. Il a également le devoir de visibiliser ces questions et toutes formes de discriminations», explique encore Marie Saulnier Bloch. Une brochure conçue par la Jeunesse Unia permet également aux personnes touchées d’apprendre comment dénoncer et combattre efficacement le racisme dans le monde du travail et les institutions de formation. On y trouve notamment une liste de définitions relatives au racisme, des sites internet pour dénoncer et parler ou encore des organisations à qui s’adresser (voir ici). Quant à la loi, elle compte trois articles susceptibles d’entraîner des sanctions contre les discriminations raciales. Un dispositif légal insuffisant d’après Unia qui préconise, par exemple, d'étendre le champ d'application de l'article 261bis du Code pénal et qui rappelle l’importance de la protection apportée par les conventions collectives de travail.

Pour la secrétaire spécialisée migration, il est essentiel de comprendre la nécessaire convergence des combats féministes, antiracistes ou encore écologistes afin de favoriser l’émergence de la justice sociale: «Ces luttes sont liées. Tout comme notre action qui est plurielle. Il faut nous montrer solidaires les uns envers les autres.»

Plus d'informations: unia.ch

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