Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Construction Valais: des hausses de salaires pour certains...

Certains salariés du secteur valaisan de la construction voient cette année leur salaire augmenter mais les hausses ne concernent pas les employés de tous les métiers du domaine. Unia prévoit des actions

Bilan pour le moins contrasté du résultat des négociations menées dans les différentes branches de la construction en Valais. Si les employés de certaines professions bénéficient cette année d’une hausse de salaires, d’autres n’en voient pas la couleur. Une situation que déplore Serge Aymon, responsable des métiers de la construction à Unia Valais, soulignant la bonne santé du domaine. «Bien que ce secteur d’activité ait été florissant l’an dernier, les salaires de nombre de travailleurs stagnent. Des rattrapages seront nécessaires en 2022. Nous prévoyons de nous mobiliser dans ce sens rapidement.» Concrètement, des majorations ont été obtenues dans trois corps de métier. Les travailleurs de la construction métallique touchent cette année 150 francs de plus par mois (ou 80 centimes de plus par heure). Les hausses accordées en 2018 et 2019 pour cette catégorie de collaborateurs, jusqu’à 60 centimes par heure, seront toutefois déduites. «En d’autres termes, tous les salariés concernés peuvent compter sur une majoration horaire de 20 centimes ou plus, selon qu’ils aient ou non déjà été augmentés les années précédentes.» Bonne nouvelle aussi pour les électriciens et les salariés de la technique du bâtiment – ferblantiers, chauffeurs, couvreurs, etc. – qui gagnent 15 centimes de plus par heure. «Les salaires minimaux de cette branche sont par ailleurs augmentés de 10 centimes par heure.» En revanche, pas de hausse des rémunérations, pour la deuxième année consécutive, des paysagistes. Même topo pour le personnel du second œuvre – plâtriers-peintres, menuisiers, etc. – et les travailleurs du secteur principal de la construction (maçonnerie, génie civil) qui, eux aussi, n’ont rien obtenu. Un refus justifié par la pandémie, qui ne convainc pas Serge Aymon: «Le Covid-19 n’a pas entraîné de ralentissement des chantiers. En Valais, ces derniers n’ont jamais été fermés contrairement à d’autres cantons. La construction a tourné à plein régime l’an passé, certaines branches ont même connu une augmentation de leur masse salariale.» Selon le syndicaliste, les mesures de protection, comme l’achat de masques, n’ont pour le moins pas représenté des coûts importants. Dans ce contexte, Unia envisage d’ores et déjà différentes actions «pour que les prochaines négociations soient profitables à l’ensemble des salariés du secteur». Et prévoit dans un premier temps de mener une enquête sur les chantiers et dans les ateliers de la construction métallique et de la menuiserie, notamment sur la question du paiement des heures supplémentaires...

Pour aller plus loin

Une lutte capitale!

Ils étaient 18000 dans les rues de Zurich samedi pour dire leur colère. Leur colère face au mépris de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) de ne pas entrer en matière sur...

«Les maçons sont prêts à entrer en grève!»

manifestation banderoles et drapeaux d'Unia

Nico Lutz, responsable de la construction chez Unia, s’exprime sur le manque de respect des entrepreneurs et la colère des maçons

Entreprise accusée de détournement de cotisations

Action syndicale à Genève contre l'entreprise D'Orlando

Les syndicats Unia, Sit et Syna exigent de l’entreprise genevoise D’Orlando Claudio SA qu’elle corrige les prélèvements de l’assurance perte de gain et qu’elle rembourse les maçons

Situation explosive dans la construction

rassemblement de maçons sur un chantier à midi

Alors que les partenaires sociaux n’arrivent pas à s’accorder sur des mesures d’assainissement de la retraite anticipée, une polémique vient mettre de l’huile sur le feu