Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

L’urgence climatique dans les rues du monde entier

Action à Fribourg.
© Thierry Porchet

A Fribourg, la Grève du climat a appelé à la convergence des luttes le 21 mai prochain.

Le 19 mars, la Grève du climat suisse s’est inscrite dans la mobilisation internationale initiée par «Fridays for future»

Vendredi dernier, une Grève du climat mondiale a vu le retour dans la rue du mouvement Fridays for future pour demander, une fois de plus, aux dirigeants politiques des réponses concrètes à la crise environnementale. La Grève du climat suisse (GdC) s’est inscrite dans cette journée d’actions internationales avec pour objectif premier d’appeler à la Grève pour l’avenir du 21 mai. Cette prochaine mobilisation sera un premier jalon de la convergence des luttes regroupant les jeunes écologistes, les syndicats et le mouvement féministe, entre autres organisations.

En ce 19 mars, faute aux restrictions liées à la pandémie, les actions dans les rues helvétiques ont été limitées. A Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds, des banderoles accrochées sur divers bâtiments ont rappelé l’importance de la crise écologique. «Beaucoup de conférences et de réunions ont eu lieu en ligne ces derniers mois, mais il est essentiel d’être visible dans l’espace public, souligne Robin Augsburger, de la GdC Neuchâtel. Afin de toucher d’autres gens.» La mobilisation dans ce canton a eu lieu aussi au Lycée Blaise-Cendrars à La Chaux-de-Fonds et sur les ondes grâce à une web-radio. La toile a été aussi l’occasion pour la GdC Genève d’organiser de nombreux webinaires sur divers thèmes et réitérer son soutien à la Zad du Mormont, la première zone à défendre de Suisse sise sur la propriété du cimentier Holcim.

Ailleurs, en Suisse alémanique des sit-in ont eu lieu dans plusieurs villes. A Fribourg, pancartes à bout de bras, des activistes se sont réunis au centre-ville pour appeler à la mobilisation du 21 mai. «Cette convergence des luttes est essentielle pour faire passer notre message d’urgence face au réchauffement climatique», explique Elisa Blaser de la GdC Fribourg. Comme elle, Robin Augsburger souligne que les différents plans climat présentés au niveau fédéral ou cantonal ne vont pas assez loin: «Et, de surcroît, dans la mauvaise direction. Comment peuvent-ils miser sur des technologies de captation de CO2 qui n’existent pas encore? Ou proposer des mesures antisociales?» Avec la Grève pour l’avenir, les jeunes écologistes espèrent que la pression pour une neutralité carbone d’ici 2030 ne se fera plus seulement dans la rue, mais aussi sur les lieux de travail. Car, comme le rappelle l’égérie internationale du mouvement, Greta Thunberg: «Lorsque votre maison est en feu, vous n’attendez pas dix ou vingt ans avant d’appeler les pompiers.»

Pour aller plus loin

Stop aux conditions de travail toxiques!

Action des travailleurs du bâtiment menée par Unia Genève.

A Genève, des travailleurs de la construction et du nettoyage ont exprimé leurs revendications face aux problématiques environnementales

Solidaires dans les grèves à venir

Banderole Unia durant la manifestation de la Grève du climat à Lausanne.

Le 21 mai dernier, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans toute la Suisse pour dénoncer l’urgence climatique. Le point avec quatre personnes impliquées à Lausanne

Concilier fin du monde et fin du mois? C’est possible

Blaise Carron, Francine Zufferey et Serge Aymon.

Unia Valais a présenté ses revendications pour une reconversion éco-sociale, favorable au climat et aux salariés

La Grève du climat sur les chantiers

En marge de la Grève pour l’avenir, de jeunes écologistes sont allés à la rencontre de maçons à Fribourg et à Neuchâtel