Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des nettoyeuses débrayent aux HUG

Le débrayage des nettoyeuses.
© Avenir Syndical

Huit nettoyeuses de la division privée, soutenues par leurs collègues, ont dénoncé par leur débrayage la surcharge de travail et l’inégalité de traitement qu’elles subissent.

Victimes d’une surcharge de travail en raison de la spécificité de leur tâche, et sans réponse de la part de la direction à leurs demandes, elles ont protesté avec le soutien de leurs collègues

Soutenues par de nombreuses collègues du Service propreté et hygiène des HUG, les huit nettoyeuses affectées à l’entretien de la division privée de l’hôpital universitaire ont débrayé durant une heure le jeudi 25 mars dernier. Le cœur du conflit: une surcharge de travail dans les deux étages où elles exercent seules, sans le renfort d’autres agents du service. «Le nettoyage des chambres privées engendre déjà davantage de travail que les chambres standards. Ce sont par exemple les seules chambres disposant d’un balcon. De plus, ces femmes doivent s’occuper de nettoyer et de changer les lits au départ des patients, alors que dans les autres unités de soins, c’est le service pool lits qui s’en occupe», explique le syndicaliste David Andenmatten.

Face à cette situation, les huit agentes ont mandaté le syndicat genevois Avenir Syndical pour qu’il intervienne auprès de la direction des HUG. Le 23 janvier, un courrier a été adressé à la direction demandant que ces femmes soient traitées sur un pied d’égalité avec leurs collègues. Malgré plusieurs rappels, la direction n’avait toujours pas répondu aux doléances des employées la semaine dernière. Ce qui les a poussées à ce premier débrayage d’avertissement sur le coup de midi jeudi passé. Un mouvement qui a fait bouger les lignes, même si aucun résultat n’est à ce jour acquis. «La direction a dit qu’elle allait regarder ce problème, indique le secrétaire syndical. Nous allons attendre après Pâques et si rien ne bouge, les agentes pourraient bien débrayer à nouveau ou faire d’autres actions.»

David Andenmatten rappelle le mépris avec lequel sont traités non seulement ces huit femmes mais tous les agents du Service propreté et hygiène de l’hôpital universitaire de Genève: «Au début du Covid, la direction avait décidé que les blouses blanches avaient la priorité à la cafétéria du personnel. Les employés du nettoyage, qui n’ont pas de blouse blanche, contrairement à d’autres corps de métier comme les laborantins ou les secrétaires médicales, avaient dû sortir de la file, ce qui avait suscité une grosse colère. Cela a mis en évidence que ces personnes ne sont pas considérées de la même manière que celles portant une blouse blanche. Cette discrimination n’est pas tolérable.» Même si elles peuvent désormais retourner à la cafétéria, le syndicaliste prône la suppression des blouses de couleur.

Pour aller plus loin

Les maçons genevois sur le pont !

manifestation, feu dans des barriques, manifestants avec t-shirt noir: inscription: "tout au pont !"

Les syndicats de la construction ont annoncé une journée de grève le 16 octobre à Genève pour dénoncer la précarisation des travailleurs orchestrée par les patrons du secteur

Nouvelles négociations en cours au «Matin»

Les rédactions romandes avaient débrayé en juin dernier

Mercredi 5 septembre, une première séance de médiation a lieu entre les employés du Matin, leurs représentants et Tamedia, l’éditeur zurichois ayant saisi fin août l’Office de...

Egalité: «Il faut se mobiliser!»

Manifestation du 7 mars 2015 à Berne

Après la récente décision de la commission du Conseil national sur la révision de la Loi sur l’égalité, nouvel outrage à l’égard des femmes, Corinne Schärer du comité directeur d’Unia appelle à une forte mobilisation le 22 septembre et dans les mois qui viennent

«L’oppression n’est pas réformable»

Dans son livre, Jean Ziegler explique les mécanismes et les conséquences, chiffres à l’appui, du capitalisme, un ordre meurtrier qui «tue une grande proportion de l’humanité tous les ans et détruit l’environnement». Il rappelle que cet ordre n’est pas naturel ni inéluctable, et que l’être humain porte en lui les capacités de son renversement.

Jean Ziegler mène une critique implacable du capitalisme dans un ouvrage destiné en priorité aux jeunes. Un livre qu’il conçoit comme «une arme pour l’insurrection des consciences». Interview