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«Les maçons sont convaincus de l’utilité de la lutte collective»

Banderoles Unia le long du pont de la gare d'Olten.
© Thierry Porchet

Les maçons ont organisé une action symbolique sur le pont de la gare d’Olten, illustrant leur détermination à lutter pour de meilleures conditions de travail et une bonne convention.

Deux cent cinquante travailleurs ont participé samedi à Olten aux états généraux de la construction organisés par Unia

Samedi à Olten, Unia organisait des états généraux de la construction. Les maçons sont appelés à se mobiliser pour défendre leurs conditions de travail et d’engagement. Les négociations pour le renouvellement de la Convention nationale du secteur principal de la construction ont en effet débuté le 28 février et elles s’annoncent difficiles. Les explications de Simon Constantin, membre de la direction du secteur construction d’Unia.


Comment se déroulent les négociations et la campagne pour le renouvellement de la Convention nationale?

Pour le moment, les représentants de la Société suisse des entrepreneurs nous proposent des semaines de travail à cinquante heures et moins de salaire… Pour les travailleurs que nous rencontrons sur les chantiers et les 250 maçons réunis samedi à Olten, c’est un grand «non». L’année passée, nous avions réalisé un sondage auprès de 15000 travailleurs de la construction dans lequel ils avaient pu exprimer leurs principales préoccupations; il en était ressorti, dans les grandes lignes, une demande de plus de protection et la fin du vol des heures. Soit notamment des règles claires lors d’intempéries, une meilleure protection des travailleurs âgés et le paiement intégral des temps de déplacement. Il n’est pas normal que les maçons offrent chaque jour 30 minutes de déplacement à leurs patrons. Nous avons présenté les résultats de notre grand sondage et posé nos revendications lors de la première ronde de négociations avec les représentants des employeurs, mais nous avons l’habitude que les patrons ne commencent à négocier que lorsqu’ils voient des travailleurs dans la rue. C’est pourquoi, la prochaine étape est une grande manifestation des travailleurs de la construction le 25 juin à Zurich.

Et si les employeurs ne veulent pas entrer en matière sur ces revendications?

En 2018, une manifestation n’avait pas suffi, les travailleurs avaient dû mener des journées de protestation à l’automne pour défendre leur retraite à 60 ans.

Les militants sont-ils combatifs?

Des grandes assemblées ont déjà eu lieu dans la plupart des régions et le message est clair: nous sommes prêts à lutter pour nos droits. Les 250 maçons qui se sont réunis à Olten étaient aussi très combatifs. Les maçons sont des gens convaincus de l’utilité de la lutte collective, qui savent qu’ils ont les cartes entre leurs mains pour défendre leurs conditions de travail. Au sein de groupes de travail, ils ont pu discuter samedi de ce qu’ils pouvaient faire durant la campagne. Mener une campagne de terrain portée par les travailleurs est un élément central pour nous. Il faut que les militants disposent des armes pour motiver leurs collègues et construire cette unité nécessaire au mouvement.

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