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Willy Kohli, un militant syndical exemplaire nous a quittés

homme souriant

Willy s’est éteint le 24 juillet dernier dans sa 90e année après une courte maladie. Nous aimions tous Willy pour sa droiture, sa loyauté, son engagement. Son engagement pour sa famille tout d’abord, à qui nous avons témoigné toute notre sympathie, mais aussi pour ses amis et ceux qui l’entouraient. On pouvait avoir confiance en lui.

Maréchal forgeron de formation, Willy Kohli a exercé plusieurs métiers. Dans les différentes entreprises où il a travaillé, il a toujours été syndiqué et militant. D’abord à la FOMH (FTMH), puis au SEV et enfin à la FTCP, la Fédération du personnel du textile, de la chimie et du papier, devenue ensuite le SIB, et aujourd’hui Unia.

En 2013, L’Evénement syndical avait réalisé un portrait de Willy qui revenait sur ses engagements sociaux et syndicaux et les nombreuses responsabilités qu’il avait prises dans sa vie pour aider les autres.

Revenons brièvement sur celles qu’il a assumées sur son lieu de travail. En 1979, lorsqu’il reprit la présidence du groupe syndical de la chimie à Monthey (FTCP), nous comptions alors 5 ou 6 membres dans un comité peu actif. Une année plus tard, nous étions 35 au comité qui se réunissait tous les mois et l’effectif des membres du syndicat n’a cessé d’augmenter durant sa présidence pour passer de 350 à près de 800 en moins de 10 ans.

Willy et son équipe syndicale ont ouvert un secrétariat à Monthey dont les permanences étaient assurées à tour de rôle par les membres du comité. En 1987, ce secrétariat devenait permanent avec un secrétaire syndical pour assurer le travail.

Durant ce même temps, Willy est entré à la commission des travailleurs de la Ciba. Plébiscité par ses collègues, il devint rapidement président de cette commission. Grâce à son bon sens, son intégrité et au respect total qu’il portait à tous, y compris aux membres de la direction de l’entreprise, la crédibilité du syndicat s’est renforcée. Il y a bien eu quelques tentatives de la direction de l’entreprise pour éloigner ou séparer la commission des travailleurs du syndicat. Sans succès, car aussitôt Willy rappelait que le partenariat social ainsi que la CCT qui protège les salariés étaient de la responsabilité du syndicat, mais pas de la commission des travailleurs.

Willy était évidemment membre de la délégation syndicale aux négociations conventionnelles et nous comptions beaucoup sur lui, car il était un fin négociateur qui, plutôt que de brandir des menaces, cherchait toujours le bon argument pour amener la partie adverse à la raison, et cela souvent avec succès.

Pour terminer ce bref chapitre de la vie syndicale de mon ami Willy, il faut encore relever qu’il fut toujours intraitable sur les questions de sécurité au travail. A quoi bon recevoir un bon salaire et avoir de bonnes conditions sociales si on en devient malade ou accidenté.

Merci Willy de tout ce que tu as fait pour nous.

Roland Conus

 

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