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La réforme LPP 21 ne sera pas débattue cette session aux Etats

Renvoyée en commission par le Conseil des Etats en juin, la réforme du 2e pilier, LPP 21, devait revenir au Parlement durant la session qui a débuté cette semaine. Or ce ne sera pas le cas. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique chargée de l’examiner a informé de son report, car son projet ne sera pas prêt à être discuté. Cela a provoqué la réaction indignée des syndicats et du Parti socialiste, cette réforme étant annoncée comme un moyen de compenser en partie les fortes inégalités entre femmes et hommes dans la LPP. «Alors que chacun sait que seule une augmentation des rentes AVS résoudrait le problème des rentes trop basses, les employeurs et le camp bourgeois promettent à la place depuis des mois des solutions rapides dans le 2e pilier. Or ce château de cartes s’est effondré avec la décision de la commission du Conseil des Etats. Le message aux femmes est scandaleux: vous n’avez qu’à attendre et espérer! Et d’abord, à accepter un démantèlement des rentes AVS», dénonce l’Union syndicale suisse (USS). «Seul un Non à AVS 21 le 25 septembre créera la pression politique nécessaire pour améliorer les rentes actuellement insuffisantes des femmes. La stabilité financière de l’AVS est garantie pour les prochaines années», écrit la faîtière, estimant qu’il reste ainsi suffisamment de temps pour concevoir une réforme de la LPP prenant en compte les intérêts de tous.

Avec ce report, c’est l’un des arguments des partisans d’AVS 21 qui s’effondre aussi. Eux qui prétendent qu’il est nécessaire d’accepter la hausse de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans puisque des solutions en leur faveur vont voir le jour dans le 2e pilier. Pour Mattea Meyer, coprésidente du Parti socialiste suisse, «il n’est toujours pas clair que les rentes des femmes seront effectivement améliorées par la réforme de la LPP, une fois qu’elle aura été discutée. Refuser AVS 21, qui entraîne une réduction des rentes des femmes, est donc d’autant plus important».

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