Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Manifestation pour la paix en Ukraine

Manifestation pour l'Ukraine à Berne.
© Olivier Vogelsang

Les manifestants ont parcouru les rues de Berne avant d’arriver sur la place Fédérale où ils ont rendu hommage aux victimes de la guerre avec une minute de silence empreinte d’émotion, avant de laisser la place aux discours.

Un an après l’agression du pays par la Russie, plus d’un millier de manifestants se sont rassemblés à Berne à l’appel d’associations ukrainiennes et d’une vaste coalition d’organisations

Derrière une banderole jaune et bleu affichant, en anglais, les slogans «Debout avec l’Ukraine» et «La victoire de l'Ukraine est la victoire du monde entier», plus de 1000 personnes ont défilé dans les rues de Berne le samedi 4 mars. En tête de cortège, des associations ukrainiennes de Suisse, drapeaux déployés aux couleurs de leur pays, suivies de représentants des partis soutenant la manifestation. Parmi eux le Parti socialiste suisse (PS), les Verts ou encore les Vert’libéraux. De nombreuses autres organisations s’étaient engagées en soutien à cette mobilisation, dont des syndicats, tels qu’Unia et l’USS, ou des ONG à l’instar d’Amnesty International ou l’Oseo. Elle s’est tenue quelques jours après le premier anniversaire de l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le 24 février 2022. Une année de guerre, marquée par des centaines de milliers de victimes, de morts, de blessés, par des destructions massives, des exactions et la fuite de millions de réfugiés à l’extérieur du pays ou déplacés à l’intérieur des frontières. Des chiffres égrainés sur la place Fédérale, à l’heure des discours, et avant une longue minute de silence en mémoire de toutes les personnes ayant perdu la vie dans ce conflit. 

Parmi les orateurs, des représentants de gauche comme de droite. La conseillère nationale libérale-radicale Christa Markwalder a plaidé pour la liberté et les droits des peuples et pour accroître les sanctions contre la Russie. Un thème récurrent, notamment dans l’intervention de Cédric Wermuth, co-président du PS, qui a fustigé les affaires qui se poursuivent avec le pays de Poutine. Autre question en toile de fond, celle que le Parlement doit traiter ce mercredi 8 mars, soit la révision de la Loi sur le matériel de guerre dans le but d’autoriser la réexportation vers l’Ukraine d’armes suisses détenues par d’autres pays, notamment européens. La conseillère nationale vert’libérale de Zurich, Tiana Angelina Moser, a affiché son soutien à cette levée de l’interdiction de réexportation vers des pays en guerre, rejoignant l’une des revendications des associations ukrainiennes organisatrices, listées dans un document de position publié à l’occasion de la manifestation et de la première année du conflit. Une demande exprimée également à la tribune par l’ambassadrice d’Ukraine en Suisse, Iryna Venediktova, qui a enjoint le Parlement helvétique d’autoriser les réexportations d’armes. Autre son de cloche du côté des Verts, parti opposé à cette mesure. Leur conseillère nationale bernoise, Natalie Imboden, a appelé à ce que la Suisse en fasse dix fois plus en matière de soutien à l’Ukraine, mais avec de l’aide humanitaire. La manifestation s’est poursuivie en chansons et musique, avec un concert d’une formation ukrainienne.

Pour aller plus loin

Les militants continuent de tomber sous les balles en Colombie 

La sénatrice Aída Avella Esquivel était de passage en Suisse début juillet pour dénoncer les assassinats de militants en Colombie.

Malgré les accords de paix, les assassinats des défenseurs des droits humains persistent. La sénatrice Aída Avella Esquivel, Suisso-Colombienne, était à Lausanne pour dénoncer cette situation

Kazakhstan: business versus violation des droits syndicaux 

La Confédération syndicale internationale a classé le Kazakhstan parmi les dix pays au monde les pires en matière de droits syndicaux

Vers l’autre flamme

Au Nicaragua, de grands programmes sociaux ont été mis en route par Daniel Ortega et les sandinistes depuis leur retour au pouvoir en 2007. Spécialiste de l’Amérique latine, le...

L’ONU s’empare du dossier Glencore

Des manifestants sur un site de Glencore en Colombie

Le Cetim et Industriall ont dénoncé les violations des droits humains commises par le géant suisse du négoce lors du Conseil des droits de l'homme à Genève