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Délocalisation de Rüeger SA: 52 emplois menacés

Les travailleurs attendent de savoir si un plan social sera proposé à ceux qui refusent de partir en Allemagne

La semaine passée, la RTS annonçait la délocalisation en Allemagne de la production de l’entreprise Rüeger SA, basée à Crissier depuis 1942. Active dans les instruments de mesure de température et de pression de haute précision, la société vaudoise avait été rachetée en 2019 par le groupe américain Ashcroft. A peine quelques années plus tard, la production se déplacera près de Cologne, sur le site d’Ashcroft Instruments. La faute à la concurrence sur ce marché et aux pertes financières enregistrées, selon sa direction... D’après nos confrères de 24heures, les salariés ont été informés de la nouvelle il y a quelques semaines à l’occasion de l’assemblée générale du personnel, puis dans un courrier officiel. Seul le service des ventes serait épargné, soit six personnes. Le reste, à savoir 52 salariés, s’est vu proposer d’aller travailler en Allemagne dès la fin de cette année, avec un nouveau contrat de travail et un salaire allemand – moindre, donc. Mais pour ceux qui refusent, la seule option sera le licenciement. Et s’ils sont nombreux à refuser, c’est une procédure de licenciement collectif qu’il faudra ouvrir, avec une consultation et un plan social.

Unia est sur le dossier mais, à l’heure où nous mettions sous presse, les employés ne l’avaient pas encore mandaté. «Nous avons organisé une assemblée générale à l’usine afin d’informer les travailleurs de leurs droits, explique Abdeslam Landry, secrétaire syndical à Unia Vaud. Pour l’instant, ils attendent le délai du 7 mars pour voir si Rüeger SA leur propose un plan social.» Le syndicat les a invités à se mobiliser, au-delà d’un plan social, contre la délocalisation de leur entreprise. «Notre mission est de tenter de sauver les emplois, mais on a besoin des employés pour bouger», appelle le syndicaliste.

Sur les motifs officiels de la délocalisation, Unia a du mal à se positionner. «Tant qu’il n’y a pas de consultation et qu’on n’a pas accès aux documents, il est difficile pour nous de confirmer, ou non, les raisons données, précise Abdeslam Landry. En tout cas, les travailleurs nous ont confié être très surpris de cette annonce, car en 2019, lors de la vente, la famille Rüeger avait promis qu’il n’y aurait pas de délocalisation...» Affaire à suivre.

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