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Fermeture du Fairmont: un plan social à la hauteur des attentes

Vue de l'hôtel Fairmont à Genève
© Olivier Vogelsang

Les syndicats et la direction de l’hôtel cinq étoiles sont parvenus à un accord qui se traduira pour le personnel par des indemnités allant de 2 à 17 mois de salaire.

Le plan social de l’hôtel Fairmont à Genève, validé par une grande majorité du personnel, est qualifié de très satisfaisant par Unia.

«Nous sommes très contents du résultat. Et la plus grande partie du personnel également. La direction s’est montrée ouverte et a fait beaucoup de concessions.» Secrétaire syndical à Unia Genève, Mehdi Rezai n’a pas caché sa satisfaction après la signature du plan social négocié avec le SIT, la représentation élue du personnel, l’hôtel Fairmont et son propriétaire, le Victory Group. Dans un récent communiqué commun, les partenaires sociaux ont précisé la teneur de l’accord et ont annoncé qu’il a été approuvé par 93% des employés. Pour mémoire, rappelons que le complexe du Fairmont – soit l’hôtel, le spa et le Théâtre du Léman – clôturera ses portes d’ici à la fin de l’année afin d’effectuer d’importants travaux de rénovation qui dureront deux ans et demi à trois ans. Cette situation entraîne la perte de 266 emplois et a conduit à l’ouverture d’une procédure de consultation. «Les négociations se sont déroulées dans un climat constructif, avec des responsables à l’écoute. Au terme de 11 rondes, nous avons pu finaliser le plan social.» Ce dernier vise à atténuer les conséquences sociales de la fermeture de l’établissement cinq étoiles et comprend des indemnités liées à l’âge et à l’ancienneté du personnel. 

Jusqu’à 17 mois de salaire
«Les travailleurs et les travailleuses recevront au minimum deux mois de salaire s’ils comptabilisent un an de service. Pour les plus anciens, le montant pourra représenter jusqu’à 14 mois de rémunération. A cela s’ajoutent encore les indemnités liées à l’âge. Certains auront ainsi droit jusqu’à 17 mois de salaire», souligne le collaborateur d’Unia, précisant que le plan adopté est bien supérieur à la mouture initiale. «Un de ses autres points forts est la fixation d’un salaire plancher de 4700 francs pour un travail à 100% qui permet de mieux soutenir les personnes aux revenus plus modestes. Ce montant concerne 112 employés», indique encore Mehdi Rezai. Parallèlement, le personnel pourra bénéficier de différentes prestations visant à favoriser un retour à l’emploi. L’accord intègre ainsi un plan de formation et l’organisation d’un forum de recrutement avec des établissements similaires. Les responsables de Victory Group ont aussi souligné le «dialogue constructif et efficace» avec les syndicats et la représentation du personnel, qui a favorisé cette issue, et ont exprimé leur gratitude à leurs collaboratrices et collaborateurs. «Ce n’est jamais facile de fermer un tel établissement, surtout sur le plan humain, mais on espère reculer pour mieux sauter», a déclaré Erik Moresco de Victory Group, tout en estimant à plus de 400 les personnes qui seront engagées dans le futur complexe, sans compter les emplois liés au projet de construction lui-même. 

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