Arkina ferme ses portes avec un plan social minimal
Mardi 29 janvier 2008
La moitié des douze employés d'Arkina à Yverdon ira travailler à Fribourg. Cinq autres employés ont déjà retrouvé un emploi
La fermeture d'Arkina aura lieu au printemps. Jugeant le projet de reprise de l'eau minérale par la Municipalité peu abouti, les employés ont accepté leur transfert à la Brasserie du Cardinal de Fribourg ou se sont mis au service d'un autre employeur. Ils n'ont pas réussi à obtenir une amélioration du plan social négocié par Unia en 2005 pour l'ensemble du groupe Feldschlösschen.
Ce sera sans doute le dernier acte. Réunis mercredi 23 janvier dernier en assemblée, les employés du site d'Arkina à Yverdon ont pris connaissance avec déception de la décision de Feldschlösschen - propriétaire de l'usine d'eau minérale - de refuser les améliorations du plan social qu'ils avaient proposées. L'entreprise fermera ses portes sans que les travailleurs aient pu obtenir gain de cause. Quelque peu découragés, ils n'entreprendront pas de nouvelles démarches auprès de l'employeur.
Indemnités insuffisantes
Si Feldschlösschen avait proposé un poste de remplacement à l'ensemble des 12 collaborateurs concernés, à Fribourg, les indemnités de départ prévues étaient jugées insuffisantes pour ceux qui refusaient ce nouvel emploi, éloigné de plus d'une heure de trajet de leur lieu de vie. Les travailleurs, soutenus par Unia, réclamaient un mois de salaire supplémentaire pour ceux qui auraient trouvé un travail à l'extérieur du groupe entre-temps. Pour les employés qui acceptaient de se déplacer à Fribourg, le syndicat demandait le versement de 7 francs par jour pour le repas de midi (en plus des 625 francs par mois d'indemnité de déplacement prévu par l'accord). L'ensemble de ces requêtes ont été rejetées par la direction, évoquant un souci d'équité: «Nous nous sommes toujours tenus à l'application du plan social (négocié en 2005, ndlr). C'est pour cela que nous refusons toute prestation supplémentaire. Cela ne serait pas correct vis-à-vis de collaborateurs qui ont été dans le passé concernés par une fermeture d'entreprise», expliquait le 14 janvier dernier le chef du personnel de Feldschlösschen dans une lettre adressée à Unia. Une position qui serait davantage liée à la crainte de créer un précédent susceptible de contraindre la firme à davantage de générosité lors d'éventuelles fermetures à venir, selon Pierre-André Charrière, secrétaire syndical à Unia Yverdon.
Cinq employés ont trouvé du travail
Aujourd'hui, environ la moitié des salariés d'Arkina a accepté le transfert à Fribourg. Cinq autres employés ont déjà retrouvé du travail ailleurs. Seule une salariée - qui dispose de plus de dix ans d'ancienneté - bénéficiera de la prolongation de trois mois de son délai de congé, jusqu'en juillet.
Quant à l'espoir de voir la Municipalité reprendre l'usine dans le court terme, il s'est vite évanoui suite à une rencontre des employés avec des représentants de la ville d'Yverdon en décembre dernier. Les travailleurs avaient déploré l'absence de projet concret. «La ville va peut-être mettre sur pied une petite production d'eau minérale liée au Centre thermal d'Yverdon. Mais l'échelle sera probablement réduite. Ce projet, qui prendra du temps, ne représentait pas une alternative concrète pour les salariés d'Arkina», déclare Pierre-André Charrière.
Christophe Koessler
Ce sera sans doute le dernier acte. Réunis mercredi 23 janvier dernier en assemblée, les employés du site d'Arkina à Yverdon ont pris connaissance avec déception de la décision de Feldschlösschen - propriétaire de l'usine d'eau minérale - de refuser les améliorations du plan social qu'ils avaient proposées. L'entreprise fermera ses portes sans que les travailleurs aient pu obtenir gain de cause. Quelque peu découragés, ils n'entreprendront pas de nouvelles démarches auprès de l'employeur.
Indemnités insuffisantes
Si Feldschlösschen avait proposé un poste de remplacement à l'ensemble des 12 collaborateurs concernés, à Fribourg, les indemnités de départ prévues étaient jugées insuffisantes pour ceux qui refusaient ce nouvel emploi, éloigné de plus d'une heure de trajet de leur lieu de vie. Les travailleurs, soutenus par Unia, réclamaient un mois de salaire supplémentaire pour ceux qui auraient trouvé un travail à l'extérieur du groupe entre-temps. Pour les employés qui acceptaient de se déplacer à Fribourg, le syndicat demandait le versement de 7 francs par jour pour le repas de midi (en plus des 625 francs par mois d'indemnité de déplacement prévu par l'accord). L'ensemble de ces requêtes ont été rejetées par la direction, évoquant un souci d'équité: «Nous nous sommes toujours tenus à l'application du plan social (négocié en 2005, ndlr). C'est pour cela que nous refusons toute prestation supplémentaire. Cela ne serait pas correct vis-à-vis de collaborateurs qui ont été dans le passé concernés par une fermeture d'entreprise», expliquait le 14 janvier dernier le chef du personnel de Feldschlösschen dans une lettre adressée à Unia. Une position qui serait davantage liée à la crainte de créer un précédent susceptible de contraindre la firme à davantage de générosité lors d'éventuelles fermetures à venir, selon Pierre-André Charrière, secrétaire syndical à Unia Yverdon.
Cinq employés ont trouvé du travail
Aujourd'hui, environ la moitié des salariés d'Arkina a accepté le transfert à Fribourg. Cinq autres employés ont déjà retrouvé du travail ailleurs. Seule une salariée - qui dispose de plus de dix ans d'ancienneté - bénéficiera de la prolongation de trois mois de son délai de congé, jusqu'en juillet.
Quant à l'espoir de voir la Municipalité reprendre l'usine dans le court terme, il s'est vite évanoui suite à une rencontre des employés avec des représentants de la ville d'Yverdon en décembre dernier. Les travailleurs avaient déploré l'absence de projet concret. «La ville va peut-être mettre sur pied une petite production d'eau minérale liée au Centre thermal d'Yverdon. Mais l'échelle sera probablement réduite. Ce projet, qui prendra du temps, ne représentait pas une alternative concrète pour les salariés d'Arkina», déclare Pierre-André Charrière.
Christophe Koessler