ATS: les salariés les plus âgés préservés
Le conflit à l’Agence télégraphique suisse (ATS) s’achève sur la signature d’un accord
Le conflit à l’Agence télégraphique suisse (ATS) s’achève. Depuis le début de l’année, la rédaction de l’agence de presse se battait contre un plan d’économies qui réduit de 35,6 postes de travail équivalents plein temps, sur 150, l’effectif des journalistes. A la suite de quatre jours de grève fin janvier-début février, les rédacteurs avaient pu obtenir l’ouverture de discussions avec le conseil d’administration, qui, après quatre réunions, avait toutefois choisi de saisir l’Office fédéral de conciliation en matière de conflits du travail rattaché au Secrétariat d’Etat à l’économie. Après plusieurs semaines de négociations devant cet organisme de médiation, les parties ont finalement signé un accord la semaine dernière. Si l’employeur a refusé de suspendre les licenciements prononcés, les représentants du personnel ont décroché une solution pour les collègues les plus âgés. Les huit employés de plus de 60 ans déjà licenciés pourront être réintégrés aux mêmes conditions d’embauche s’ils le souhaitent et les autres collaborateurs de cette catégorie d’âge bénéficieront d’une protection contre le licenciement jusqu’à la retraite. Pour le reste du personnel, des améliorations importantes du plan social ont pu être obtenues par la commission de rédaction, Syndicom et Impressum. Un mois de salaire supplémentaire sera ainsi versé à tous les travailleurs touchés par la restructuration. L’indemnité de licenciement sera équivalente à deux salaires mensuels jusqu’à six années de service, à trois au-delà et un salaire supplémentaire sera encore versé aux employés de plus de 45 ans. En outre, un fonds pour les cas de rigueur a été doté de 100000 francs et les salariés dont le taux d’occupation a été réduit ainsi que les stagiaires auront la priorité pour les postes vacants. Dans une résolution adressée à la direction, la rédaction s’est dite «prête à tirer un trait sur le conflit», mais exige toutefois d’être intégrée à l’avenir aux décisions et, en rappelant le rôle de prestataire de service public que tient l’agence de presse, demande que ce principe soit inscrit dans les statuts.