Nous voilà en 2020. Les vacances sont terminées, il est temps de sortir du cocon des fêtes de fin d’année pour reprendre contact avec le monde et l’actualité. Une partie de moi a envie de vous souhaiter une bonne année, de vous présenter à vous, lecteurs, mes meilleurs vœux pour 2020. Mais quand on voit ce qui nous attend, difficile de rester enthousiaste. Pendant que l’Australie brûle, les Etats-Unis et l’Iran menacent d’entrer en guerre et au moins dix-sept migrants ont déjà perdu la vie depuis le 1er janvier entre l’Afrique et l’Europe. Le fuyard Carlos Ghosn, qui essaie lamentablement de rétablir sa réputation, nous prouve une fois de plus que l’argent achète tout et que la justice n’est pas juste. Quant à nos voisins français, ils vont à coup sûr s’enliser dans un conflit qui, malgré toute leur détermination, ne fera probablement pas bouger leur président d’un iota et qui laissera pourrir la situation, afin de mieux diviser pour encore mieux régner. Même le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont renoncé à leur rôle au sein de la famille royale et annoncé vouloir trouver du travail pour gagner leur vie. Tout fout le camp.
Les défis et les grands rendez-vous seront nombreux. Nouvelle année, nouvelle décennie. En 2020, on compte sur nos amis américains pour foutre Trump dehors. Tokyo accueillera les Jeux olympiques d’été, l’Europe vibrera au gré de l’Euro de foot. Le Royaume-Uni sortira, enfin, mais en fait pas vraiment, de l’Union européenne le 31 janvier prochain. Les divas Céline Dion et Madonna seront en tournée mondiale. Parce que Mourir peut attendre en 2020, le 25e opus de James Bond sera dans les salles obscures. Les Polonais, les Islandais, les Tanzaniens ou encore les Togolais éliront un nouveau président. Ce sera une année bissextile, bonne nouvelle pour les natifs du 29 février. La Chine, plus gros pollueur de la planète, accueillera la COP15 pour parler biodiversité entre deux usines à charbon.
En Suisse aussi, le programme est chargé. Les premières votations de février seront la possibilité de demander une société plus tolérante, moins homophobe. Elles seront aussi l’occasion de réclamer, encore une fois, des logements à prix abordable. Les syndicats devront maintenir le cap des avancées sociales, sur le terrain, dans les entreprises, dans la rue mais aussi en politique. Unia et les autres se battront pour une 13e rente AVS, mais aussi pour vos salaires à travers une campagne nationale. Le 15 mai, la grande grève générale pour le climat où convergeront les luttes syndicales, féministes et climatiques sera un rendez-vous immanquable. De Hong Kong au Chili en passant par Paris, il faudra du courage à tous ceux qui luttent pour leurs droits. Il en faudra également aux milliers de personnes qui prendront le chemin de l’exode en quête d’un monde meilleur. Et puis ici et ailleurs, les femmes devront continuer à taper du poing sur la table pour exiger l’égalité et le respect.