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Construction: les partenaires sociaux signent un accord

Lundi 3 décembre, les délégations des partenaires sociaux du secteur principal de la construction sont parvenus à un accord, lors d'un dernier round de négociations à Zurich. Nico Lutz, membre du comité directeur d'Unia et responsable de la branche, parle d'un compromis. «Nous avons trouvé une solution, et celle-ci implique que les deux parties, syndicats comme employeurs, ont dû bouger.»

Dans les grandes lignes, on retiendra que la retraite anticipée à 60 ans est garantie grâce à l'augmentation de la contribution de la partie employé de 0,5% en 2019 puis de 0,25% en 2020. Une nouvelle Convention nationale, qui entrerait en vigueur le 1erjanvier prochain, a également été négociée, «comprenant quelques améliorations en adéquation avec les revendications des deux côtés». Et enfin, une augmentation salariale de 80 francs a été obtenue sur les salaires réels et les salaires minimums, en 2019 et en 2020. Quant à la flexibilité du temps de travail, celle-ci reste telle quelle «mais avec quelques adaptations sur les procédures». Une amélioration pour les travailleurs âgés est aussi dans le paquet. 

Le résultat de ces négociations sera soumis aux assemblées des délégués, le 15 décembre pour Unia et Syna et le 19 décembre pour la partie patronale. Ces dernières valideront, ou non, l'accord. 

Pour rappel, le bras de fer entre les partenaires sociaux a duré plusieurs mois. Alors que la FAR (Fondation pour la retraite anticipée) était en danger et que la Société suisse des entrepreneurs voulait imposer une convention dite moderne instaurant une flexibilisation accrue du temps de travail, les maçons ont répondu massivement cet automne lors d'actions, de manifestations et de grèves dans tout le pays pour s'opposer à la dégradation de leurs conditions de travail et réclamer une hausse des salaires ainsi que le maintien de la retraite à 60 ans. Nous reviendrons sur le sujet lors de notre prochaine édition.

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