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Crèches: un pas important pour l’égalité

La date du 8 mars a également été choisie pour lancer l’initiative en faveur des crèches portée par le PS Suisse et ses partenaires d’alliance. Lors d’une conférence de presse tenue ce jour-là à Berne, différents élus politiques, dont la Verte Katharina Prelicz-Huber, présidente du SSP et membre du Comité présidentiel de l’Union syndicale suisse (USS) – qui soutient activement le projet – ont expliqué les raisons motivant la démarche. Au cœur du projet: la promotion d’un accueil extrafamilial accessible et abordable, de qualité, pour l’ensemble des familles. L’offre en la matière, indique la coalition dans un communiqué de presse interpartis, dépend fortement du lieu de résidence. Selon l’argumentaire de l’USS sur le sujet, les places actuelles correspondent à un taux de couverture de 18% pour l’accueil extrafamilial (soit 18 places à plein temps pour 100 enfants d’âge préscolaire) et de 13% seulement dans l’accueil extrascolaire. «L’initiative prévoit une solution couvrant l’ensemble du territoire et veut veiller à ce que chaque enfant en Suisse ait droit à une place de crèche ou à une offre de garde comparable», souligne l’alliance, qui entend inscrire ce principe dans la Constitution. Les coûts seraient pris en charge à raison de deux tiers par la Confédération. La participation totale des parents ne devrait, elle, pas dépasser les 10% de leurs revenus et être calculée en fonction de leur capacité économique. Le texte met aussi l’accent sur la nécessité d’assurer au personnel actif dans ce domaine – un secteur employant majoritairement des femmes – de meilleures conditions de travail, une bonne formation et une rémunération équitable.

L’acceptation de l’initiative constituerait, selon les auteurs, un pas important vers l’égalité, contribuant à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Les femmes, argumente la coalition, assument en effet toujours la majeure partie du travail de garde des enfants. Elles doivent dès lors réduire le plus souvent leur taux d’activité professionnelle, voire renoncer à leur job. Avec des conséquences financières considérables, pesant aussi lourdement à l’heure de la retraite. La solution proposée aurait également un impact favorable sur l’économie. «L’accueil extrafamilial et parascolaire permet aux parents, et notamment aux femmes, d’accroître leur activité professionnelle et constitue de ce fait aussi une réponse à la pénurie de personnel qualifié. Il contribue à l’amélioration de la prévoyance vieillesse, à une réduction de la dépendance par rapport à l’aide sociale et à la lutte contre la pauvreté», a déclaré Katharina Prelicz-Huber. Autre argument avancé par les initiants: l’effet positif de l’accueil extrafamilial sur le développement des enfants. Avec, à la clé, une plus grande égalité des chances pour les jeunes issus de familles socialement et financièrement défavorisées.

Plus d’informations et feuilles de signatures sur: creches-abordables.ch

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