Des emplois utiles pour tous
Le comité d’initiative a disposé des bouteilles recyclées pour symboliser les emplois qui pourraient être créés si son projet est accepté.
Le comité genevois d’initiative «1000 emplois» a organisé une flashmob pour répondre aux attaques méprisantes de la droite patronale
Le 6 juin dernier, une action a eu lieu devant l’Office cantonal de l’emploi à Genève en réponse aux opposants à l’initiative syndicale «1000 emplois». Pour rappel, cette dernière, qui sera soumise au peuple le 18 juin, demande que les collectivités publiques créent chaque année 1000 postes dans le social, la santé et la transition écologique quand le taux de chômage atteint les 5%.
Le comité d’initiative a disposé des bouteilles recyclées pour symboliser les emplois qui pourraient être créés si son projet est accepté. Il s’agit de postes dans les domaines de la santé, de la prise en charge des personnes à besoins spécifiques (petite enfance, aînés, handicap), de la formation, de la cohésion sociale, mais aussi des transports, de la transition énergétique, du recyclage et de l’organisation des circuits courts, de la production et de la consommation alimentaire, de la protection des eaux et de la biodiversité; «loin d’être improductifs comme le prétend avec mépris un député PLR, peut-on lire dans le communiqué de presse de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), ces emplois, pour tous les niveaux de qualifications, y compris les moins élevés, répondent à de réels besoins de la population».
Lors de cette flashmob, le président de la CGAS, Davide De Filippo, a dénoncé la «manipulation des chiffres» par la droite: «Elle agite le chiffre de 6 milliards de francs sur 10 ans, mais ce calcul repose sur une base erronée: un taux de chômage de 5% durant 10 ans. Or, c’est non seulement déjà faux aujourd’hui, puisque Genève est à 3,7%, mais cela ne tient pas compte non plus de l’effet dynamique de l’initiative, puisqu’elle va justement réduire le chômage.»
Et le Vert Omar Azzabi d’ajouter: «Plus on attend, plus la facture de la transition sera salée. Il est temps que les collectivités publiques prennent leurs responsabilités, notamment dans la mise en œuvre du crédit d’investissement d’un milliard voté par le Grand Conseil pour la rénovation thermique des bâtiments.»
Les syndicats, la gauche, l’Association de défense des chômeurs-euses, la Grève pour le climat Genève et le Collectif genevois de la Grève féministe appellent évidemment à voter pour l’initiative «1000 emplois», «pour libérer les travailleuses et les travailleurs du chantage à l’emploi permanent dans lequel les enferment le patronat et leurs relais politiques».
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