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Détermination et colère

Manifestation du 14 juin 2023 à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

Une nouvelle vague violette a déferlé sur le pays lors de la Grève féministe du 14 juin. Une multitude de revendications ont été exprimées à l’occasion de nombreuses actions sur les lieux de travail et de manifestations ayant rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Temps forts en Suisse romande

Grèves, pauses de protestation, défilés: plus de 300000 personnes ont participé à la Grève féministe du 14 juin. Une journée écrite à l’encre violette qui s’est invitée dans plusieurs entreprises et dans l’espace public. Au nom d’une égalité qui n’est toujours pas réalisée. Afin de réclamer du temps, du respect, de l’argent, mot d’ordre des travailleuses luttant, avec le soutien d’Unia, pour des rémunérations et des rentes suffisantes pour vivre, des horaires de travail équitables, la fin des discriminations et du harcèlement sexuel. En plus des manifestations et des cortèges traditionnels, différentes actions et rassemblements sur les lieux de travail ont ainsi été mis sur pied. En Suisse romande, des mobilisations se sont déroulées dans le secteur de l’industrie horlogère: des ouvrières se sont réunies dans les cantons de Genève, Vaud et Neuchâtel afin de dénoncer les différences salariales avec leurs homologues masculins et d’exiger une meilleure protection contre la violence sexualisée. A Lausanne et dans la ville du bout du lac, des vendeuses ont organisé des actions pour protester contre les bas salaires dans la branche, le temps partiel contraint ou encore la difficulté de concilier la vie professionnelle et la vie familiale. Dans le canton de Vaud, des assistantes en pharmacie ont, elles aussi, dénoncé des rémunérations bien en dessous des compétences et des responsabilités nécessaires à l’exercice de leur métier et exigé la signature d’une convention collective de travail. A Fribourg, les employées d’une blanchisserie se sont réunies à midi pour une pause prolongée... Quelques exemples de luttes dont plusieurs sont relatées au fil des pages de cette édition spéciale pour une journée extraordinaire, portées par des femmes combattives, fortes et fières.


Lausanne: Le marathon féministe d'une secrétaire syndicale


Genève: 30000 personnes battent le pavé


La Chaux-de-Fonds: "Dans l'horlogerie, nous sommes loin du compte"


Valais: Défense des nettoyeuses et des vendeuses


Transjurane: 44% des travailleuses victimes de discriminations!


La Vallée: Halte aux inégalités, au harcèlement, à la précarité!


 

Pour aller plus loin

Les femmes d'Unia mobilisées

Les déléguées des groupes d'intérêt femmes d'Unia, poing levé, derrière une banderole "Le travail des femmes est essentiel".

La Conférence des femmes du syndicat s’est réunie sur fond de crise sanitaire. La revalorisation des professions féminines, notamment dans la vente et dans les soins, a été au cœur des discussions. Les militantes exigent aussi une meilleure protection grâce à des CCT de branches de force obligatoire. Elles se sont également prononcées clairement contre l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans

Fortes inégalités dans la prévoyance vieillesse

Manifestation avec une pancarte sur laquelle on peut lire: augmentons les rentes par l'âge de la retraite.

L’USS a proclamé le 31 août Equal Pension Day, soit le jour à partir duquel seuls les hommes touchent encore une pension du 2e pilier

Contrôle de l’égalité salariale: c’est parti!

Action féministe à Berne avec une loupe géante et une banderole sur laquelle on peut lire: Passons les salaires à la loupe!

La loi révisée est entrée en vigueur le 1er juillet. Même si elle ne touche qu’une partie des salariés et ne prévoit aucune sanction, les syndicats espèrent de réels changements

«Les applaudissements, c’est touchant, mais ça ne paie pas les factures!»

Banderole Unia à la fenêtre sur laquelle on peut lire: Du temps, de l'argent, du respect, plus que jamais!

Dans le cadre du 14 juin, une nettoyeuse, une vendeuse et une infirmière en EMS, au front durant la pandémie, demandent reconnaissance et revalorisation de leur métier