Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

A Genève, les oubliés de la crise font entendre leur voix

Drapeaux d'Unia lors du rassemblement.
© Olivier Vogelsang

A l’appel de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), des centaines de personnes se sont rassemblées le 19 décembre sur la plaine de Plainpalais pour réclamer une «sortie de crise solidaire, sociale, féministe et écologique». «Des milliards de francs d’aide publique ont été débloqués à fonds perdu pour les entreprises alors que les travailleurs n’ont reçu que des miettes», a dénoncé le président de la faîtière syndicale, Davide de Filippo. Soignants et accompagnants, nettoyeurs, vendeurs, employés de l’hôtellerie et de l’économie domestiques, licenciés, artistes…: les oubliés de la crise ont pu faire entendre leur voix au travers de nombreux témoignages. Approuvée par les participants, une résolution à l’intention des autorités et du patronat a exigé des «mesures d’urgence pour les travailleurs et des nouveaux droits pour protéger toutes les personnes dont les moyens d’existence ont été frappés par la crise». «Parce que nous ne voulons plus du monde d’avant, parce que nous ne voulons pas d’un monde d’après encore pire, nous prenons la rue et la reprendrons encore et encore, toutes et tous ensemble, autant qu’il le faudra jusqu’à ce que nous soyons entendus.» A l’issue du rassemblement, quelques dizaines de manifestants plutôt jeunes ont voulu partir en cortège derrière une banderole «Contre le virus du capital: dans la rue, pas dans le parlement», avant que plus de cinquante policiers en tenue antiémeute ne dispersent violemment l’attroupement. Dans un communiqué, la CGAS a critiqué une intervention policière «disproportionnée» et «dangereuse», les forces de l’ordre chargeant des manifestants, «qui ne représentaient aucun risque», entre les stands de puciers et les badauds. La CGAS souligne que «dans le contexte de crise sociale, économique et surtout sanitaire que nous vivons, il convient plus que jamais de respecter l’essence des libertés démocratiques dont fait partie le droit de manifester».

Pour aller plus loin

Les travailleurs français appelés à se mobiliser le 12 décembre

En un peu plus d’un an, la CGT a recensé plus de 180 plans de licenciements, menaçant 150000 emplois. Aux quatre coins de l’Hexagone, des grandes entreprises du secteur de l...

La mobilisation massive des dockers aura payé

Après trois jours de grève et le blocage de 36 ports sur la côte est des Etats-Unis et le golfe du Mexique, les dockers américains ont repris le travail début octobre. Pas moins de...

Bébés accros au sucre

Une pétition munie de 105000 signatures a été remise fin septembre aux représentants de l’entreprise Nestlé à Vevey lors d’une action de protestation. Le texte, porté par Public...

Débrayage suite aux annonces de restructuration chez Tamedia

Pour protester contre la restructuration radicale annoncée dernièrement par l’éditeur zurichois Tamedia, des débrayages ont eu lieu à Genève et à Lausanne le jeudi 12 septembre. Des représentants de plusieurs syndicats – dont Arnaud Bouverat, secrétaire régional d’Unia Vaud – sont venus apporter leur soutien aux employés romands, les appelant à lutter collectivement et solidairement contre cette restructuration.