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Holcim sommé d’accorder la priorité à la sécurité

Action syndicale devant le siège de Lafarge Holcim.
© IBB

Les syndicats ont mené début mai une action devant le siège de la multinationale du ciment à Zoug, dénonçant la mort de 200 salariés depuis sa fusion avec Lafarge.

Les syndicats mondiaux appellent Holcim à accorder la priorité à la sécurité, à la santé et aux droits des travailleurs. Le 4 mai, des représentants d’Industriall Global Union, de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et de la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois ont mené une action devant le siège de la multinationale du ciment à Zoug à l’occasion de son assemblée générale. A travers le monde, le groupe Holcim continue de violer les normes de santé et de sécurité, ont dénoncé les organisations syndicales, en signalant que quelque 200 salariés sont décédés depuis la fusion avec Lafarge en 2005. En janvier dernier, trois travailleurs employés par un sous-traitant sont encore morts dans un incendie chez Hima Cement, une filiale d'Holcim en Ouganda, et huit autres ont été grièvement blessés. Les ouvriers des cimenteries sont continuellement exposés à des conditions de travail dangereuses, au manque d'équipement de protection individuelle, à des heures de travail excessives et à des congés sans solde. En Asie, 80% des travailleurs restent sans contrat direct et permanent. Par un recours croissant aux sous-traitants, la société d’origine suisse a réduit depuis 2015 le nombre de ses collaborateurs directs de 135000 à moins de 68000. «L'entreprise prétend mener ses activités avec intégrité, mais nos membres racontent une histoire différente», a assuré la secrétaire générale adjointe d'Industriall, Christine Olivier. «Nous avons demandé à plusieurs reprises à Holcim de s’engager avec les syndicats, car des lieux de travail vraiment sûrs ne peuvent être obtenus que par la participation des travailleurs. Aucun délai supplémentaire n'est acceptable pour reconnaître la santé et la sécurité au travail comme un droit fondamental des travailleurs», a dit, pour sa part, le secrétaire général de l'IBB, Ambet Yuson. Les fédérations mondiales exhortent donc Holcim à reconnaître les syndicats comme des partenaires légitimes et à s'engager dans un véritable dialogue social.

Un changement en perspective? A voir. En charge de la santé et de la sécurité, Adrian Loader, qui, pour les syndicats, portait la responsabilité des manquements dénoncés, ne s’est pas représenté au Conseil d’administration.

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