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Horlogerie: Unia obtient la pleine compensation du renchérissement

ouvrière horlogère à son établi
© Unia

Les salaires des horlogers soumis à la CCT de la branche vont être augmentés l’année prochaine. Les entreprises ont le choix entre deux variantes, mais dans les deux cas, les salaires les plus bas seront davantage revalorisés.

En 2019, les salaires de l’horlogerie et de la microtechnique augmenteront de 65 francs en moyenne

Unia a obtenu la pleine compensation du renchérissement dans la Convention collective de travail (CCT) des industries horlogère et microtechnique. En moyenne, cela représente une hausse de salaire mensuelle de 65 francs dès le 1er janvier prochain pour les près de 50000 salariés de la branche. Basé sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation du mois d’août (+1,2%) et sur le salaire horloger médian de 5439 francs, l’accord conclu entre les partenaires sociaux – la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse et Unia – prévoit la compensation du renchérissement selon un des deux modes d'augmentation prévus dans la CCT: soit 65 francs supplémentaires, soit une augmentation de 1,2% pour les salaires s’inscrivant entre 4351 francs et 6527 francs. Pour tous les salaires inférieurs et supérieurs à cette fourchette, l’allocation est, respectivement, de 52 francs et de 78 francs. Quelle que soit la variante choisie par l’entreprise, les salaires les plus bas bénéficient d’une allocation allant au-delà du renchérissement, se félicite le syndicat. Par exemple, une personne gagnant le salaire minimum en Valais, soit 3440 francs, recevra au moins 52 francs, c’est-à-dire 1,51% d’augmentation. «Les ventes records et les bénéfices historiques, c’est très bien, mais derrière les machines ou aux établis, les gens ne se sentent pas invités à la fête. Ils attendent une reconnaissance des efforts qu’ils ont faits et qu’ils font encore pour leurs entreprises», relève Raphaël Thiémard, responsable de la branche horlogère d’Unia. Ces derniers mois ont en effet été difficiles pour les salariés, qui ont assumé des volumes et des délais imposés par une forte demande.

Négociations sur les minimaux

Le syndicat réclame maintenant une revalorisation des salaires minimaux. Ceux-ci sont fixés par canton ou région et négociés sur le plan local par les partenaires sociaux. A Genève et dans la région Transjurane, un accord a été conclu pour une augmentation de 40 francs de toutes les classes, soit environ 1% du salaire, rapporte Raphaël Thiémard. Dans les régions de Vaud-Fribourg et de Bienne-Seeland, les discussions sont bien avancées et les résultats devraient être communiqués sous peu. En Valais, par contre, on est dans une situation de blocage, la partie patronale n’offrant que 30 francs, un montant jugé inacceptable par Unia. Le différend a été porté devant les instances nationales des partenaires sociaux, conformément à la CCT, et une séance de conciliation rassemblant tous les acteurs concernés est prévue la semaine prochaine. Enfin à Neuchâtel, pour conclure ce tour d’horizon romand, des négociations ne se sont pas tenues cette année, mais un rendez-vous a d’ores et déjà été pris par les partenaires en vue d’augmenter les salaires minimaux en 2019. Affaire à suivre.

 

 

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