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Hôtellerie-restauration: Unia mène l’enquête

En vue du renouvellement de la CCNT, les délégués du secteur ont dressé une liste de revendications. Un sondage permettra d’affiner les requêtes

Les premiers jalons en vue du renouvellement de la Convention collective nationale de travail de l’hôtellerie-restauration (CCNT) en 2021 ont été posés le 11 mars dernier à Berne. Réunis à l’occasion de leur conférence de branche, une quarantaine de délégués Unia ont adopté un catalogue de 26 revendications. Ils ont ensuite déterminé quelles étaient les dix requêtes les plus importantes. Parmi celles-ci, une augmentation du salaire minimum de 3470 francs à 3700 francs, des progrès en matière de saisie de temps de travail et de décompte ou encore la soumission à la Convention des apprentis et des sociétés de livraison de repas prêts à la consommation. Cette liste sera encore affinée via un sondage. Le syndicat et les participants ont en effet décidé de mener une enquête auprès du personnel concerné pour connaître ses attentes prioritaires, les problèmes qu’ils estiment urgents de résoudre. «Nous distribuerons des tracts dans ce sens. Les intéressés pourront aussi remplir le questionnaire qui sera prochainement mis en ligne. L’idée est de répondre au mieux aux questions qui préoccupent le plus les employés du domaine», précise Mauro Moretto, responsable du secteur à Unia. Cette campagne va aussi permettre au syndicat d’attirer l’attention sur l’importance de la CCNT et d’inciter le plus grand nombre à s’impliquer en vue de sa reconduction et de son amélioration. «La Convention n’existe que grâce à l’engagement des employés aux côtés d’Unia. Ensemble, nous avons entre autres obtenu des salaires minimums et l’introduction du 13e», rappelle le syndicaliste. Le planning? «Nous espérons terminer les négociations d’ici à la fin de l’année. Il faut ensuite un certain temps pour finaliser le processus et rendre la CCNT de force obligatoire.»

Unia profitera également de cette campagne pour inciter les salariés de la branche à se mobiliser le 14 juin, date de la Grève des femmes, placée sous le slogan «Pour plus de temps, plus d’argent et du respect! Maintenant». Ils pourraient alors, par exemple, prendre une pause déjeuner prolongée ou se joindre à différentes actions prévues dans ce cadre. Des milliers de femmes et d’hommes solidaires protesteront à cette occasion dans toute la Suisse pour l’égalité des droits et des chances. «Dans l’hôtellerie-restauration, le personnel est en majorité féminin. C’est une des raisons pour lesquelles le travail est moins valorisé par notre société.»

 

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