Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Inquiétudes dans la chimie genevoise

Coup de tonnerre dans le ciel de la chimie genevoise le 31 mai: Firmenich annonce sa fusion avec le groupe néerlandais DSM. La nouvelle entité rassemblera les actifs de DSM dans la santé et la nutrition avec les activités arômes et parfums de Firmenich. Si les deux protagonistes font état d’un rapprochement «entre égaux», c’est tout de même DSM qui aura le dessus, puisque les actionnaires hollandais détiendront au départ 65,5% de DSM-Firmenich. On peut donc plutôt parler d’une acquisition, qui devrait être effective au printemps 2023. Une page se tournera alors pour cette entreprise genevoise vieille de 127 ans encore dirigée par la famille Firmenich et qui offre 1400 postes de travail au bout du lac.

En présentant l’opération devant les médias, la direction de l’entreprise a assuré qu’il n’y aurait pas de conséquences pour l’emploi. Reste qu’en reprenant la fabrication de vitamines à Roche en 2003, DSM avait, en quelques mois, supprimé plus de 700 postes sur 3000 sur plusieurs sites autour de Bâle.

«Les salariés ont été très surpris par cette annonce, ils ne s’y attendaient absolument pas. Nous avons appris la nouvelle comme tout le monde, à la radio, nous n’avions aucune info et beaucoup d’interrogations», explique Nuno Dias, secrétaire syndical d’Unia Genève, responsable de la branche chimie. «Surtout que, dans les 17 pages du communiqué de presse, il n’y avait pas une seule ligne à l’intention du personnel. Nous n’apprécions pas du tout que le personnel soit oublié dans la communication.»

Le 3 juin, les représentants du personnel ont pu rencontrer la direction pour une séance d’information. «Nous avons des inquiétudes, non vis-à-vis de DSM et Firmenich, mais parce que nous savons que ce type de situation provoque souvent des délocalisations et des licenciements. Nous allons suivre le dossier avec beaucoup d’attention. Notre objectif est de maintenir les places de travail, les conditions sociales, le dialogue et le partenariat social à long terme.»

Pour aller plus loin

"Les travailleurs se retrouvent dans des situations financières très compliquées"

Site de Lamina Techologies SA.

Les quelque 50 employés de Lamina Technologies SA à Yverdon-les-Bains n’ont pas reçu de salaire depuis le mois de juillet

MEM: des cours en vue des négociations sur les salaires

Les négociations relatives aux hausses de salaires dans la branche MEM (industrie des machines, des équipements électriques et des métaux) auront lieu cet automne. Dans ce contexte...

Fleuron industriel de Monthey, Djeva ferme ses portes

Unia accompagne les douze derniers salariés de cette société spécialisée dans la fabrication de pierres de synthèse créée en 1914

Il faut recaser les ouvriers de la Tuilerie de Bardonnex

Tuilerie de Bardonnex.

Le Conseil d’Etat genevois renonce à prendre des mesures de protection de l’usine. Syna et Unia exigent le reclassement des travailleurs licenciés