Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La Lonza dans le collimateur de la Grève du climat

La Grève du climat dénonce la pollution de l’entreprise chimique Lonza, à Viège, responsable de la fuite depuis des décennies de tonnes d’oxyde nitreux nuisibles à l’environnement

Colère des militants de la Grève du climat. Dans un communiqué de presse du 6 janvier dernier, le mouvement s’est indigné de la fuite d’oxyde nitreux à Viège, en Valais, et du «laxisme de la Lonza et des autorités environnementales». Une situation qui l’a conduit à lancer une pétition munie d’ores et déjà de plus de 10000 signatures. La Grève du climat a aussi démarré une «tempête de courriers» adressés à des collaborateurs de l’entreprise pour dénoncer cet état de fait et augmenter la pression en vue d’un changement. «Une seule usine est à l’origine de 1% des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse. Soit, l’équivalent de toute la ville de Lucerne... Mais rien de se passe depuis des années», a rapporté Nina Elmiger, une militante lucernoise scandalisée par cette affaire. Pourtant, selon les activistes, la solution pour éviter cette pollution serait simple. «Un convertisseur catalytique empêcherait 98% des émissions. Mais comme le protoxyde d’azote n’est pas réglementé dans la législation environnementale datant des années 1980, la Lonza n’est pas obligée d’installer ce catalyseur.» Les écologistes soulignent encore le fait que l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) négocie depuis trois ans avec l’usine pour que ces dispositions soient prises. Aux dires de ces derniers, la société devrait agir jusqu’à la fin de cette année au plus tard et recevoir en contrepartie des droits d’émission gratuits de la part du gouvernement fédéral.

«Je trouve l’attitude de l’OFEV totalement incompréhensible. Au lieu de reconnaître l’urgence climatique et de prendre des mesures drastiques, l’OFEV a traîné les pieds pendant des années. Les réglementations environnementales dépassées des années 1980, qui ont rendu ce scandale possible, doivent être révisées au plus vite», a encore déclaré Alexandre Copertino, de Collombey (VS), actif dans le mouvement.

Pour aller plus loin

Un traité «historique» pour mettre fin à la pollution plastique

Des enfants jouant sur une plage envahie de plastique à Manille.

Début mars, 175 Etats ont décidé d’élaborer un accord international juridiquement contraignant dans les deux ans à venir contre les plastiques à usage unique

«On se concentre sur de la peinture lavable, mais l’écocide continue»

Mains rouges apposées sur un mur.

Un militant climatique de l’action pacifiste dite des «mains rouges», innocenté en 2e instance, s’est retrouvé devant la Cour d’appel genevoise pour la seconde fois

Menace sur les océans: la Suisse appelée à clarifier sa position

Réplique de la machine d'excavation sur la place Fédérale. Et une banderole: Mme Sommaruga: engagez-vous pour la protection des océans!

Greenpeace a mené la semaine dernière sur la place Fédérale une imposante action pour exiger une véritable protection des océans

Climat et pandémie, même combat

Rassemblement des militants devant le Tribunal de police à Lausanne le 7 février dernier. Parmi eux des médecins.

Lors d’un énième procès, des médecins inculpés à la suite d’un blocage organisé par Extinction Rebellion ont souligné le risque sanitaire majeur du désastre écologique en cours