La question des retraites au cœur du 8 mars
La Journée internationale des droits des femmes se prépare avec déjà de nombreuses actions et manifestations prévues dans les rues de Suisse
Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée internationale des droits des femmes remonte à un siècle. Un héritage féministe qui, cette année, en Suisse, se déclinera autour de plusieurs thèmes, même si le référendum contre AVS 21 tiendra le haut du pavé. «La précarité des femmes sera au cœur des actions de ce 8 mars. Augmenter les salaires au lieu de l’âge de la retraite!» résume Aude Spang, secrétaire en charge de l’égalité à Unia.
Nombreuses manifestations
Le syndicat prévoit de nombreuses actions tout au long de la journée, dont des témoignages de travailleuses précaires, à 17h sur la place du 14-Juin à Lausanne, avant une manifestation dès 18h. Des cortèges se dérouleront également dans d’autres grandes villes de Suisse, organisés par les collectifs de la Grève féministe. A Neuchâtel, où une campagne contre le harcèlement sera menée pendant la journée, le rendez-vous est donné à 17h à la gare. Conférences et tables rondes, entre autres événements, auront lieu dans les cantons du Valais, de Fribourg, du Jura. A Genève, une «via feminista», de 16h à 19h, avec des interventions artistiques, des espaces de discussion et une atmosphère inclusive, sera mise sur pied entre la place Bel-Air et l’Usine. «Un chemin pavé de nos luttes pour préserver nos retraites, contre les violences sexistes et sexuelles, pour les droits LGBTIQ+, pour la culture, en solidarité internationale, pour le droit à disposer librement de nos corps, pour l'écoféminisme, contre le racisme et contre le capitalisme», décrit le collectif genevois.
La coordination romande des collectifs de la Grève féministe et les syndicats distribueront le 8 minutes, journal de quatre pages qui résume les grands combats encore et toujours nécessaires: le référendum contre AVS 21, l’égalité salariale, les luttes contre les violences machistes et contre les féminicides, contre Frontex et pour une solidarité féministe internationale…
Le 8 mars marquera ainsi le retour des grandes mobilisations. Suivront la Grève pour l’avenir du 9 avril pour la réduction du temps de travail, le traditionnel 1er Mai, la rencontre des collectifs de la Grève féministe au Gaskessel à Berne les 14 et 15 mai, la Grève féministe du 14 juin 2022, avant celle de plus grande ampleur prévue en 2023.
Le programme du 8 mars va s’étoffer ces prochaines semaines.
Pour plus d’informations, aller sur: unia.ch/8mars ou grevefeministe.ch
Interdiction pure et simple ou larges entraves à l’éducation, au travail, à la liberté de mouvement; destruction du système de protection et de soutien pour les personnes fuyant...
Sur le cadran d’une montre géante, des horlogères de la Vallée ont placardé leurs revendications à l’occasion de la mobilisation féministe du 14 juin. Des exigences qui, comme celle de l’égalité salariale, sont plus urgentes que jamais. Ailleurs en Suisse, l’opposition à AVS 21 a été au cœur des manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes du pays
Les mobilisations du 14 juin ont démarré le week-end passé en Valais avec un festival sur les Utopies féministes et à Genève avec une grève du travail non rémunéré
La 11e Conférence des femmes d’Unia s’est tenue à Bellinzone. Les participantes se sont clairement opposées à AVS 21 et préparent déjà la grande mobilisation du 14 juin 2023