«Le moment propice pour prendre des cours»

Un cours de serveur, d’aide de cuisine, de buanderie et de lingerie, d’hygiène et de sécurité au travail ou encore de sommelière suisse de la bière ou de chef cuisinier? Le programme soutenu par la Convention collective nationale de travail (CCNT) comprend 38 cours agrémentés de diplômes et de brevets fédéraux depuis 2010 déjà. Mais, en ces temps incertains et d’arrêt d’activité obligé, les frais de formation seront encore davantage subventionnés pour être intégralement pris en charge. Et ce, pour tous les cours débutés avant le 30 août 2021, comme l’ont décidé les partenaires sociaux de l’hôtellerie-restauration, dont Unia.

Les cours sont ouverts au personnel de l’hôtellerie-restauration en RHT et pour les personnes qui auraient été licenciées il y a moins de six mois. La formation continue profite non seulement aux collaborateurs, mais aussi aux employeurs soumis à la CCNT, car les coûts salariaux seront couverts en totalité (sous forme de forfait, donc de petits différentiels sont toutefois possibles). «En général, les patrons rechignent à laisser leurs employés se former disant ne pas pouvoir se passer de leurs services durant leurs absences. Donc c’est vraiment le moment propice pour prendre des cours, estime Mauro Moretto, responsable national de la branche d’Unia. L’année passée, beaucoup de cours ont dû être arrêtés, car il n’était plus possible de les donner. Aujourd’hui, tout est mieux organisé.»

Pour le responsable syndical, la formation est nécessaire, même si la situation du secteur est extrêmement difficile. «Même si beaucoup de faillites risquent d’avoir lieu, je pars du principe qu’il y aura une normalisation. La population indigène et les touristes vont revenir dans les restaurants et les hôtels. C’est une branche qui va rester importante et qui a spécialement besoin de personnel qualifié. Chaque formation offre une plus grande opportunité de trouver du travail.»