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«Le personnel n’a pas à être pénalisé une seconde fois»

enseigne OVS
© Thierry Porchet

Disparition d’OVS mais pas des soucis des employés qui subissent encore les conséquences de la gestion désastreuse du personnel par la chaîne. Unia demande aux caisses publiques de chômage d’indemniser les travailleurs sans tarder.

La faillite d’OVS ouverte, Unia réclame des indemnisations rapides et, plus largement, une meilleure protection des salariés

Le feuilleton OVS – l’enseigne qui avait repris les boutiques Vögele via sa filiale Sempione Fashion AG – touche à son terme. Le 2 août dernier, après deux mois de sursis concordataire, la faillite de la chaîne de prêt-à-porter italienne a été ouverte. A la suite de cet épilogue qui se solde par la disparition de 1180 emplois, Unia demande une indemnisation rapide des ex-salariés. Un dédommagement qui ne doit en effet pas être retardé par la gestion désastreuse du personnel avec des libérations de travail échelonnées dans le temps, au gré des fermetures des magasins, et des décomptes d’heures supplémentaires, de jours de vacances parfois incorrects. «Les caisses de chômage ont l’obligation de verser des indemnités dès que les employés sont libérés de l’obligation de travailler. La majorité d’entre eux ont été payés jusqu’à la fin du mois de juillet. La plupart n’a toutefois pas touché le treizième salaire pour la plupart», précise Anne Rubin, responsable du commerce de détail à Unia. Et la syndicaliste de regretter le manque de coopération de certaines caisses publiques. «Unia leur demande de respecter la loi. Le personnel n’a pas à être pénalisé une seconde fois. Il n’est pas responsable ni du chaos qui a régné chez Sempione Fashion, ni des documents lacunaires ou inexacts qui leur ont été délivrés.» Dans ce contexte, le syndicat invite l’administrateur de la faillite à tout mettre en œuvre pour corriger ces erreurs portant préjudice aux vendeuses.

Agir face aux défis numériques

Parallèlement à cette requête, Unia insiste sur la nécessité de renforcer les droits de participation des travailleurs lorsqu’une entreprise compte un grand nombre de filiales comme dans le cas d’OVS qui dénombrait 140 boutiques. «Il est alors nécessaire d’améliorer leur représentativité», poursuit Anne Rubin, dénonçant le manque d’informations livrées lors de la procédure de consultation comme l’absence de soutien aux personnes congédiées. «Nous maintenons que la procédure de consultation ne s’est pas déroulée correctement et ferons valoir deux mois de créances supplémentaires pour licenciement abusif auprès de l’Office des faillites.»

Le syndicat interpelle encore les employeurs et les responsables politiques sur les défis numériques de la branche estimant impératif, avec les changements structurels en cours, de renforcer la formation continue et de revoir celle initiale. «Les techniques de l’information et de la communication doivent davantage être prises en compte durant l’apprentissage», estime Anne Rubin, relevant que le commerce de détail accueille un apprenti sur dix. La collaboratrice d’Unia déplore aussi la lenteur des processus pour modifier les plans de formation. «Six à huit ans sont nécessaires. Les délais doivent être raccourcis.» Une exigence incontournable au regard de l’évolution de l’emploi pour le moins défavorable dans un secteur confronté à la concurrence croissante des achats en ligne.

 

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