Les ex-employés veulent aussi leur part!
Si les porteurs de journaux actuellement en place ont obtenu gain de cause, ce n’est pas encore le cas des anciens employés. Bien qu’ils aient aujourd’hui quitté Epsilon, ils exigent réparation, au même titre que les autres. Organisés par Unia, ils sont une vingtaine à demander le remboursement de leurs arriérés de salaires sur les cinq dernières années. Le syndicat, qui assure que, légalement, ils ont les mêmes droits que les autres, poursuit les négociations avec La Poste à ce sujet et bataille pour que l’accord s’applique aussi aux anciens salariés.
Le 17 septembre, alors qu’une rencontre avait lieu entre les partenaires sociaux à ce sujet dans les locaux de La Poste à Genève, une quinzaine d’anciens collaborateurs se sont rassemblés, pancartes et sifflets à la main, pour accentuer la pression. Andrès, qui a travaillé pour Epsilon pendant quatre ans jusqu’en 2012, témoigne: «Nous étions très mal payés, les horaires nocturnes n’étaient pas pris en compte, nous n’étions pas ou mal équipés et on trouvait toujours des excuses pour nous enlever du salaire. Nous avons suivi le combat des collègues en place, que nous avons trouvé juste. Quand on a appris qu’ils étaient sortis victorieux de ces négociations, cela nous a encouragés à nous mobiliser à notre tour. Pour l’instant, La Poste se moque de nous: la proposition qu’elle nous a faite, c’est de la rigolade. C’est pourquoi nous avons décidé de mener cette action, pour montrer que nous sommes déterminés!» MT