Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les frontaliers vont passer à la caisse... maladie

Le Parlement suisse pourrait voter en faveur d’une augmentation d’au moins 60% des primes d’assurance maladie pour les frontaliers. Une injustice pour le GTE

Les travailleurs frontaliers assurés auprès de la LAMal pourraient voir leurs primes augmenter de plus de 60%. Cette mesure, actuellement débattue au Parlement, est justifiée par l'intégration des frontaliers dans la compensation des risques de la LAMal afin de renforcer le principe de solidarité avec les résidents suisses. En effet, aujourd’hui, les primes payées par les frontaliers sont plus basses que celles des résidents.

Pour bref rappel, quand on devient frontalier, on a trois mois pour choisir entre la CMU, assurance maladie française, et la LAMal, son pendant suisse. Ce choix est irrévocable jusqu’à ce qu’il y ait rupture de contrat, changement d’employeur, chômage ou départ à la retraite. 

La plupart des frontaliers optent pour la CMU, car ils vivent en France et ont l’habitude de consulter en France, mais on parle quand même de plusieurs milliers de personnes concernées. Notamment dans le Haut-Rhin, dont 16000 des 40000 travailleurs frontaliers sont à la LAMal, qui permet d’être soigné des deux côtés de la frontière et mieux remboursé en Suisse, ce qui n’est pas négligeable quand on pense aux déserts médicaux français.

Les frontaliers ont leur mot à dire

Pour le Groupement transfrontalier européen (GTE), cette mesure, sous couvert de réduction des inégalités, est «une injustice flagrante envers les frontaliers qui contribuent déjà activement à l'économie suisse tout en résidant dans les pays voisins».

Dans un récent communiqué de presse, l’organisation regrette qu’aucune consultation des frontaliers n’ait eu lieu à ce sujet.

Par ailleurs, elle constate que les frontaliers sont une population majoritairement jeune et en bonne santé, qui se soigne en France, où les coûts de santé sont moindres. «Imposer des primes significativement plus élevées et sans progressivité à ces travailleurs constitue une mesure injuste et déconnectée de leur réalité quotidienne qui les pénalise.»

Dans ce contexte, le GTE exige l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les autorités suisses et françaises afin de permettre aux frontaliers de faire des choix informés et adaptés à leur situation spécifique. «Les travailleurs et les retraités transfrontaliers sont doublement confrontés, en France comme en Suisse, à des conditions changeantes et à des décisions politiques qui remettent en question la pertinence et la stabilité de leur choix initial.» A bon entendeur…

Pour aller plus loin

La relation avec l’employeur, facteur crucial de guérison

Ouvrier portant de lourdes charges.

L’unité d’ergothérapie du CHUV teste un projet pilote visant à éviter la perte d’emploi de personnes souffrant de lombalgie. Entretien avec les initiateurs de la démarche

Unia et le Sit dénoncent des licenciements dans les EMS genevois

Des pensionnaires devant la télé dans un EMS.

Les syndicats demandent à l’Etat et aux faîtières patronales d’intervenir pour maintenir l’emploi, les conditions de travail et les prestations aux résidents

Fribourg: 12000 signatures pour sauver les urgences de proximité

Succès populaire pour l’initiative fribourgeoise «Pour des urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité». Plus de 12000 signatures ont été remises le 11 juin dernier par le...

La santé avant le profit!

Manifestation de soignants à Neuchâtel. Une pancarte sur laquelle on peut lire: "Des soins de qualité nécessitent de bonnes conditions de travail!"

Dans toute la Suisse, comme ici à Neuchâtel, des actions et des manifestations se sont déroulées à l’occasion de la Journée internationale des soins pour exiger que des moyens soient mis à disposition du personnel. Après plus d’une année de lutte contre la pandémie, en sous-effectif chronique, il est à bout de souffle