Les paysagistes valaisans travailleront moins et gagneront plus
En 2024, ils travailleront 30 minutes de moins par semaine et toucheront 65 francs de plus par mois, soit une augmentation salariale représentant 2,4%. Un accord inédit
C’est une première en Valais. A partir de janvier 2024, les quelque 750 paysagistes du Valais romand travailleront 30 minutes de moins par semaine, sans réduction de salaire. Au contraire, ils gagneront 65 francs de plus par mois! Une avancée sociale importante obtenue dans le cadre des négociations conventionnelles et salariales.
«Cet accord est extrêmement positif, réagit Serge Aymon, responsable des secteurs artisanat et construction pour Unia Valais. Les travailleurs obtiennent une augmentation salariale représentant 2,4% alors que le renchérissement est de 1,7%!»
Le syndicaliste salue l’attitude des employeurs de la branche. «Les paysagistes étaient à 45 heures hebdomadaires, soit le temps de travail le plus haut du canton, les autres secteurs oscillant entre 42 et 45 heures par semaine. Les patrons ont très bien compris l’enjeu et ont vite accepté de baisser le temps de travail sans toucher aux salaires.»
1h30 de moins en 2026
Un très bon signal, qui ne s’arrête pas là. En effet, cette réduction du temps de travail de 30 minutes hebdomadaire en 2024 sera suivie d’une réduction semblable en 2025 et en 2026. Sur trois ans, donc, les paysagistes bénéficieront d’une réduction du temps de travail totale d’une heure et demie complètement compensée. «Après les augmentations négociées pour les salariés du second œuvre (+124 francs par mois), celles pour les garagistes (+2,3%) et les électriciens (+2,2%), cette nouvelle augmentation de 2,4% confirme le trend favorable dont bénéficie les paysagistes et les salariés de l’artisanat du bâtiment avec une pleine compensation du renchérissement et une revalorisation réelle de leurs salaires», se réjouit dans un communiqué de presse Unia Valais, qui s’attellera à ce que l’ensemble des professions de ces secteurs d’activité puissent obtenir le même type de résultat.
«L’objectif plus global est de s’approcher des 40 heures par semaine pour tous et toutes, sans baisse du salaire horaire», conclut Serge Aymon