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Mobilisation pour de meilleurs salaires et la fin du harcèlement

Lausanne
© Olivier Vogelsang

Lausanne.

La Journée internationale des droits des femmes a rassemblé plusieurs milliers de manifestantes dans les rues suisses. L’égalité et la lutte contre les dérives sexistes au cœur des mobilisations. Arrêt sur images

Mobilisation pour de meilleurs salaires et contre le harcèlement sexuel au travail: voilà les deux axes majeurs sur lesquels Unia a concentré ses efforts le 8 mars dernier. A l’occasion de cette journée internationale des femmes, le syndicat a organisé différentes actions et rassemblements illustrant ces thématiques. Et a rappelé que la moitié des femmes actives gagnent moins de 4126 francs par mois. Tout comme le fait qu’elles assument toujours la majeure partie du travail éducatif et domestique et de soins aux proches. Cette situation pénalise aussi largement les travailleuses à l’âge de la retraite. Avec, pour corollaire de rémunérations basses, des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. Pour cette édition, Unia a mis un accent particulier sur la situation des employées de l’hôtellerie-restauration. Dans ce secteur, seuls les salaires minimums ont été adaptés à l’inflation ces deux derniers ans. Selon une enquête menée par le syndicat, les trois quarts des personnes interrogées n’ont pas reçu d’augmentation cette année. En raison du renchérissement, elles ont dès lors subi des pertes de revenus. Dans ce contexte, Unia demande aux entreprises du domaine de rectifier le tir et de rehausser tous les salaires en conséquence. Au cœur également de son engagement: une amélioration des conditions de travail et des mesures permettant de mieux concilier activité professionnelle et vie privée en anticipant suffisamment tôt la planification des tâches et en mettant un terme au travail sur appel. Sans oublier une augmentation des contrôles visant au respect des conditions d’emploi. 

Le 8 mars a aussi été marqué par le lancement, toujours dans ce même secteur, d’une campagne de sensibilisation à la problématique du harcèlement sexuel au travail, «un fléau malheureusement encore très répandu». Unia a prévu de distribuer au cours de ces prochaines semaines, dans des entreprises du domaine, des tracts et des autocollants soutenant sa démarche, imprimés d’un «Zone sans harcèlement». Le syndicat précise aussi vouloir collaborer avec des partenaires de la convention collective nationale de travail du secteur, notamment avec les associations patronales, «car la protection des employées et des employés contre le harcèlement relève de la responsabilité des employeurs».

Figuraient encore au menu de cette Journée portée par différents collectifs de la grève féministe des exigences plurielles comme la fin des discriminations de genre, des inégalités salariales et des violences patriarcales, la reconnaissance des victimes de violences sexistes et sexuelles au niveau judiciaire, des moyens de prévention et la protection des personnes actives sans statut. La solidarité internationale n’était pas en reste avec l’appel à un cessez-le-feu et la fin des massacres dans la bande de Gaza, et l’arrêt des hostilités sur différents terrains de guerre. Notons encore, parmi les gestes symboliques de ce 8 mars, les bruits et les cris à Genève, 11 minutes durant, pour dénoncer le jugement du Tribunal fédéral qualifiant de «court» un viol de cette durée. Ou encore, jetés dans un brasier, des papiers sur lesquels les militantes avaient écrit les objets de leurs révoltes contre le patriarcat... Nombre de manifestations se sont clôturées sur une note festive, histoire de fêter encore l’acceptation d’une 13e rente AVS qui profitera largement aux femmes...

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