Témoignages
Marc*, employé au Tri-Bagages
«Chez Dnata, les employés fixes sont au maximum à 60%, pour des salaires d’environ 2500 francs. Pour espérer avoir un revenu décent à la fin du mois, il faut faire des heures supplémentaires. L’obligation d’être ultraflexibles et de nous tenir en permanence à la disposition de l’entreprise nous empêche aussi de trouver un second travail pour compléter. Quant aux auxiliaires, ils sont tellement nombreux qu’ils doivent se répartir les heures: quand ils arrivent à 2000 francs par mois, ils sont déjà contents. Les absences sont fréquentes, et très rarement remplacées: quand j’ai commencé il y a quatre ans, nous étions entre 5 et 6 rouleurs pour faire le job, aujourd’hui, nous ne sommes plus que 3 ou 4. La répétition des tâches et le matériel vieillissant et mal entretenu causent des problèmes chroniques, notamment du dos et des articulations. Et quand on ose se mettre en arrêt maladie, on subit des représailles à notre retour, en se voyant refuser des heures supplémentaires ou attribuer les tâches les plus ingrates.» K
David*, employé à la Piste depuis 2014
«C’est très mal vu chez Dnata de poser des questions sur nos conditions de travail. Il y a un turn-over énorme, et des gens licenciés du jour au lendemain, sans aucune discussion possible. Quand on veut des explications, on nous répond que c’est Dubaï qui commande! Ils nous font des promesses, mais concrètement, rien ne s’améliore. Nous n’avons aucune fierté à travailler pour Dnata, aucun plaisir, on travaille seulement pour être payé à la fin du mois.»
*Prénoms d’emprunt.