Une allocation perte de gain indemnise celles et ceux qui ont été obligés de cesser leur travail pour garder des enfants
Oyez, oyez, braves parents! N’hésitez pas à demander votre allocation perte de gain pour garde d’enfants de moins de 12 ans, si, en raison du virus, vous avez été obligés de réduire votre activité et avez subi une perte de revenu. A la demande des syndicats, le Conseil fédéral a introduit cette assurance pour indemniser les parents qui, depuis le 16 mars dernier, n’ont pu travailler, les écoles, crèches, cantines et accueils parascolaires étant fermés et les grands-parents confinés.
Comme c’est le cas pour les allocations perte de gain, l’indemnité est versée à partir de la quatrième journée d’absence totale ou partielle. Elle couvre 80% du salaire brut perdu, mais au maximum 196 francs par jour (soit 5880 francs pour un mois de 30 jours), et n’est versée qu’à un seul des parents. En cas de revenu irrégulier, le calcul est basé sur la moyenne des trois derniers mois. Les personnes travaillant à la maison ou exerçant une activité indépendante peuvent également bénéficier de l’allocation. Dès le 11 mai, les écoles et les crèches ont commencé à rouvrir leurs portes, raison pour laquelle le droit à l’allocation prend fin durant les heures scolaires à partir de cette période, sauf si cette réouverture était limitée et les solutions de garde en dehors des horaires d’enseignement indisponibles. Les grands-parents, s’ils ont l’âge de la retraite, se situent dans le groupe à risque et ne peuvent être pris en considération comme solution jusqu’au 5 juin, date à laquelle le Conseil fédéral a levé les restrictions pour les personnes vulnérables. L’allocation peut être aussi versée durant les vacances scolaires si les gardes prévues sont tombées à l’eau, par exemple si on n’a pas pu inscrire son gamin au centre aéré ou si le camp de scouts a été annulé en raison du virus. L’allocation peut être sollicitée rétroactivement, mais attention, plus aucune demande ne pourra être déposée après le 16 septembre.
A la mi-juin, environ 6400 demandes d’allocations de salariés et 2000 d’indépendants avaient été déposées, ce qui n’est pas beaucoup sachant que bon nombre de mamans ont été amenées à prendre des congés sans solde pour s’occuper de leurs gosses. Il y a certes cette habitude typiquement suisse de ne pas oser faire valoir ses droits, mais la démarche peut apparaître aussi compliquée. Le plus simple est encore de se rendre sur le site ahv-iv.ch où l’on trouvera toutes les informations nécessaires, des vidéos explicatives et le formulaire à remplir et à remettre à sa Caisse cantonale de compensation. On peut aussi s’adresser à un secrétaire syndical ou passer dans une permanence du syndicat pour obtenir un coup de main.