Les institutions de prévoyance rappelées à l’ordre par Unia
La réforme de la LPP, attaquée par référendum par les syndicats et la gauche, est pour le moins clivante. Ces derniers, dont Unia, considèrent que cette réforme est une «arnaque», car les assurés cotiseront plus pour des rentes, au final, moindres.
A quelques mois de la votation, l’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) – qui est donc l’association faîtière de quelque 900 caisses de pension – s’est positionnée en faveur de la réforme, aux côtés de partis politiques et d’organisations patronales. Une pilule qui a du mal à passer auprès d’Unia…
Dans une lettre ouverte à l’ASIP, Aldo Ferrari, syndicaliste d’Unia et membre et président de plusieurs conseils de fondation de caisses de pension, s’est dit pour le moins surpris. «La mesure, ou du moins l’honnêteté intellectuelle, aurait voulu qu’au moment où le souverain est appelé à se prononcer, vous conserviez la réserve qui devrait être la vôtre; si ce n’est par respect de la parité employeurs et employés des organes des institutions que vous êtes censés représenter, ce devrait au moins l’être pour celui des droits démocratiques.»
Le responsable syndical ajoute que la gestion paritaire de la prévoyance professionnelle devrait être l’expression du partenariat social. «Par votre parti pris affiché dans cette votation, vous démontrez le peu d’égard que vous avez pour celui-ci. Vous portez atteinte par votre attitude au système de prévoyance vieillesse et vous ne faites que donner un peu plus raison à celles et ceux qui doutent de plus en plus du 2e pilier.» Les choses sont dites!