Pour une économie circulaire
Si tous les vêtements de Suisse étaient portés trois ans de plus, il serait possible d’économiser 1,5 million de tonnes d'équivalent CO2, soit la même quantité émise par une voiture qui ferait 186000 fois le tour du monde (7,4 milliards de kilomètres)! Autre exemple, avec les smartphones: si on les utilisait trois ans de plus, l’économie de gaz à effet de serre correspondrait à 11400 tours du monde en voiture! «Prolonger la durée d’utilisation des produits de consommation tels que machines à laver, smartphones, vêtements et meubles contribue grandement à la protection du climat», selon Greenpeace Suisse, qui a mandaté le bureau d’études Infras pour cette analyse. L’ONG en appelle donc à la promotion d’une véritable économie circulaire et d’un droit à la réparation des objets. «Infras estime qu'une réduction de l'empreinte carbone suisse entre 1,8 à 4 millions de tonnes d'équivalent CO2 est possible, si tous les produits de consommation en Suisse sont utilisés un à trois ans de plus. A titre de comparaison, le recyclage du PET a permis d'économiser 137'000 tonnes d'équivalent CO2 en 2020. Dans cette optique, le recyclage, l'incinération et la mise en décharge deviennent des solutions de dernier recours, car ils ont pour conséquence une perte d'énergie et de matières premières. Le partage, la réutilisation, la réparation et le reconditionnement sont, quant à eux, de première importance. C'est maintenant aux autorités politiques d'agir.» Par le biais d’une pétition, Greenpeace demande qu’un droit à la réparation soit ancré dans la Loi sur la protection de l’environnement (LPE) actuellement en révision. Elle demande, entre autres mesures, de garantir la mise sur le marché de produits réparables, d’interdire l’obsolescence programmée, d’assurer un accès aux informations techniques et aux pièces de rechange à un prix abordable, d’encourager une culture du réparable.