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Renaissance suivie au plus près

Bâtiments Swissmetal à Reconvilier.
© Pierre Noverraz/Archives

Soulagement pour le personnel. La reprise n’a pas d’impact sur les postes de travail. Les 160 collaborateurs répartis sur les sites de Reconvilier et de Dornach conservent tous leur emploi.

Unia Transjurane a appris avec satisfaction le rachat de Baoshida Swissmetal mais reste extrêmement vigilant

Bonne nouvelle. Le 5 août dernier, Swissmetal Industries SA, mené par l’actionnaire majoritaire, André Rezzonico, a annoncé le rachat officiel de l’entreprise métallurgique Baoshida Swissmetal. Les 160 collaborateurs répartis sur les sites de Reconvilier dans le canton de Berne et de Dornach, dans celui de Soleure, conservent tous leur emploi. Mieux encore, la Convention collective de travail de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) est reconduite. De quoi réjouir Patrick Cerf, responsable du secteur industrie d’Unia Transjurane: «Le maintien de l’ensemble des postes et la poursuite de la CCT, protégeant les effectifs des risques de dégradation de leurs conditions de travail, sont un succès pour le syndicat. Ce n’était pas gagné d’avance. La reprise, ainsi, ne se fait pas au détriment du personnel.» Mais si le syndicaliste se montre satisfait de cette issue, il reste sur la réserve. «Nous devons impérativement demeurer vigilants. Les crises et les tourments successifs traversés par Baoshida Swissmetal nous incitent à la plus grande retenue et prudence», temporise Patrick Cerf rappelant l’incertitude dans laquelle avait été plongé le personnel l’automne dernier, durant la période du sursis concordataire. «Doutes sur le versement des salaires et du 13e, sur les perspectives d’avenir et le maintien des emplois: les occasions de se faire du souci n’ont pas manqué.» Et le collaborateur d’Unia de rappeler encore que le rachat de l’entreprise Baoshida, dans l’année 2012, avait été perçu comme un sauvetage bienvenu. «On a vu ce que cela a donné... Aujourd’hui, des questions subsistent, notamment au niveau des actifs immobiliers et de l’implication d’une banque chinoise, principal créancier de la société.» Patrick Cerf insiste sur les «immenses défis» que devra relever ce fleuron de l’industrie de la région jurassienne. «Les urgents besoins en liquidités, l’outil de production vieillissant et la fermeture programmée du site de Dornach à l’horizon 2024 en raison de la fin du bail sont autant d’éléments qui nécessitent une stratégie industrielle à court, à moyen et surtout à long terme.» Dans ce contexte, le collaborateur d’Unia souligne encore l’impératif de «renoncer au profit immédiat» et de ne jamais perdre de vue le savoir-faire des employés. «Ils se sont battus pour leur dignité. Ils font des miracles tous les jours au regard des crises traversées et de la vétusté des installations en assurant des produits de grande qualité. Plus que jamais, Unia veillera à ce que cette renaissance, aussi heureuse soit-elle, puisse durer et que l’emploi soit sauvegardé comme les conditions de travail garanties par la CCT.»

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