Fin septembre, neuf organisations syndicales internationales, représentant 207 millions de travailleurs et de travailleuses dans plus de 160 pays, ont présenté une réclamation à l’encontre du gouvernement israélien, alléguant les violations flagrantes de la convention sur la protection du salaire de l'Organisation internationale du travail. Celle-ci exige qu’on mette fin au non-paiement des salaires et à la rétention des prestations de plus de 200000 travailleurs et travailleuses palestiniens employés en Israël, qui, à la suite de l'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023, ont vu leur permis de travail suspendu et leur contrat de travail résilié de manière unilatérale. Ces derniers n’auraient pas été payés pour le travail effectué avant le 7 octobre et n’auraient reçu aucun salaire depuis... «Comme toujours, ce sont les travailleurs et les travailleuses qui subissent les pires conséquences du conflit continu, a déclaré Luc Triangle, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale. Par le biais de cette réclamation, nous voulons veiller au versement des arriérés de salaires cruellement nécessaires aux employés qui luttent pour joindre les deux bouts.» «Le droit international est clair, poursuit Ambet Yuson, secrétaire général de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois. Aucune crise, pas même la guerre, ne saurait justifier le déni de justice ou la suspension des droits du travail de la main-d’œuvre. Les travailleurs palestiniens, dont bon nombre étaient employés dans le secteur de la construction en Israël, ont le droit de percevoir leurs salaires impayés. Nous ne serons pas satisfaits tant que justice n'aura pas été rendue aux centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses palestiniens qui ont été privés des salaires qui leur sont dus et tant qu'un cessez-le-feu n'aura pas été instauré.»
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