Pour l’OCIRT, le bilan est positif
Face aux critiques des syndicats, l’OCIRT (Office cantonal de l’inspection et des relations du travail) répond aux questions de L’Evénement syndical par l’intermédiaire de la porte-parole du Département de l’économie et de l’emploi (DEE), Esther Mamarbachi.
Quel bilan tire l’OCIRT concernant la situation sur les chantiers durant cet été caniculaire?
Le bilan est positif. La collaboration entre l’inspection paritaire des entreprises (IPE) et l’Inspection du travail (IT – un des services de l’OCIRT) a très bien fonctionné. Il a notamment été convenu – et communiqué aux syndicats – que l’IPE fournissait une équipe de terrain qui pouvait intervenir pour effectuer des constats sur place tandis que l’Inspection du travail se chargeait principalement de la prise de mesures sur la base des constats effectués par l’IPE.
L’OCIRT n’effectue-t-il ses contrôles que par courrier comme le regrettent les syndicats?
Comme déjà dit précédemment, il y a répartition de travail entre l’IT et l’IPE. L’IT peut aussi effectuer des contrôles de terrain en cas d’urgence ou d’indisponibilité d’inspecteurs IPE. Ce qui a notamment été fait cet été.
Que deviennent les dénonciations des syndicats auprès de l’OCIRT?
Toute dénonciation est traitée. Mieux elle est étayée, plus rapide sera son traitement. Ainsi, les dénonciations effectuées cet été auprès de l’OCIRT n’ont pas toutes pu être suivies d’effets, car les dénonciations syndicales étaient peu documentées, voire lacunaires. Si la dénonciation est trop générale, l’OCIRT et l’IPE doivent préalablement démarrer un contrôle, ce qui prend bien évidemment plus de temps.
Avez-vous fermé ou suspendu des chantiers? Avez-vous vu des améliorations entre le début et la fin de l’été?
Cet été, nous avons procédé à une interdiction préventive d’activité sur le chantier de Pictet-de-Rochemont (pose de revêtement phono-absorbant). Entre le début et la fin de l’été, la situation s’est évidemment améliorée au gré de nos interventions, lorsque des mesures ont été demandées par l’IT.
Qu’en est-il du projet de fonds Intempéries-canicule?
Nous n’avons pas attendu la période caniculaire de cet été pour nous pencher sur la situation, parfois critique des employés, notamment sur les chantiers. Les syndicats le savent, puisqu’ils font partie du groupe de travail «Intempéries-canicule» mis sur pied par le Conseil de surveillance du marché de l'emploi (CSME) au début de l’année, à leur demande. Il s’agit d’un groupe de travail tripartite (syndicats, associations patronales et Département de l’économie et de l’emploi). Les discussions sont en cours et le DEE est bien sûr favorable à ce qu’une solution soit trouvée, par exemple avec la création d’un fonds Intempérie-canicule.