Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Valais: salaire minimum de 4000 francs dans les remontées mécaniques

Remontée mécanique.
© Neil Labrador/archives

Un nouveau contrat-type a été établi. Des discussions sont en cours pour rendre les salaires obligatoires

Les employés des stations de ski valaisannes devraient bénéficier dès l’année prochaine d’un salaire minimum de 4005 francs. Le Conseil d’Etat a en effet adopté le nouveau contrat-type ordinaire (CTT) des remontées mécaniques valaisannes. Négocié entre Remontées mécaniques du Valais, la faîtière des entreprises, et les syndicats, le CTT entre en vigueur le 15 septembre. Il prévoit un salaire minimum de 4005 francs versé treize fois ou de 22,75 francs l’heure, ainsi qu’une nouvelle grille salariale tenant compte des fonctions et de l’expérience. Le gouvernement entend rendre ces salaires obligatoires par étapes: dès le 1er janvier 2023 pour le premier et à partir du 1er juin suivant pour la nouvelle grille. «Des discussions dans ce sens sont en cours avec la Commission tripartite cantonale qui regroupe des représentants de l’Etat, du patronat et des syndicats», a-t-il communiqué. Secrétaire régional d’Unia Valais, Blaise Carron salue le nouveau CTT et juge «absolument indispensable» la déclaration de force obligatoire: «L’un ne va pas sans l’autre, si on peut y déroger, c’est du vent.»

En mai dernier, le rapport commandé par la Commission tripartite avait dévoilé une situation de sous-enchère abusive et répétée dans les remontées mécaniques. Sur la période 2018-2021, 36% des salaires constatés dans la branche étaient inférieurs aux salaires prévus par le CTT en vigueur. Sur 53 entreprises contrôlées, 39 avaient rémunéré certains de leurs collaborateurs en dessous des minima prévus, tels que le salaire minimum de 22,35 francs. «Ce grand dumping avait montré la nécessité de rendre le CTT obligatoire», souligne le syndicaliste. Le contrat-type pour la maintenance et le nettoyage industriels impose déjà des salaires minimums. «On peut se demander si le processus ne pourrait pas être répété pour les CTT de l’agriculture et celui des ouvriers de cave. Il faudrait là aussi des contrôles.»

Pour aller plus loin

Unia se rappelle au bon souvenir de DPD

Panneaux plantés le long de la route avec des drapeaux Unia.

Trois mois après la dénonciation des conditions de travail déplorables chez DPD et ses sous-traitants, Unia manifestait à nouveau aux portes du centre logistique de Bussigny. Les revendications des comités de livreurs et de logisticiens du syndicat ont été exposées le long de la route d’accès. Unia exige de vraies négociations sur ces points

150 livreurs de repas hors piste

Hamburger sur un porte-bagages de vélo.

Plus de 150 livreurs de repas se retrouvent sur le carreau entre Genève et Lausanne. Roulant pour Smood, ces employés d’une société sous-traitante, AlloService, ont vu leur accès à...

Le personnel de Migros veut aussi «simplement bien vivre»

Action d'Unia devant un magasin Migros à Neuchâtel.

Exigeant l’arrêt des externalisations et des licenciements, ainsi que des revalorisations salariales, Unia a mené une journée d’action devant une cinquantaine de filiales du groupe

DPD: «Cessez de faire l’autruche M. Schultze»

Tournée des syndicalistes d'Unia.

Dans une lettre ouverte, une centaine de personnalités interpellent le CEO de DPD Suisse, Tilmann Schultze, sur les conditions de travail dans son entreprise