Valais: une femme à la tête de l’Union syndicale
Collaboratrice d’Unia, Francine Zufferey a été nommée présidente de l’Union syndicale valaisanne. Une première, la fonction n’ayant jamais été assumée par une femme
Réunis en assemblée le 1er octobre dernier à Sion, une trentaine de délégués de l’Union syndicale valaisanne (USVs) – formée d’Unia, du SSP, du SEV et de Syndicom – ont procédé au renouvellement de leurs instances dirigeantes. Pour succéder au retrait du président Mathias Reynard, élu au Conseil d’Etat, les participants ont nommé à l’unanimité Francine Zufferey. Christian Roduit du SEV et Blaise Carron d’Unia ont par ailleurs été reconduits dans leur fonction de vice-présidents.
«Cette nomination m’honore. Je suis très contente et me réjouis de relever ce nouveau défi», a commenté la nouvelle présidente et responsable du secteur tertiaire à Unia Valais. Cette dernière aura pour tâche de représenter, avec l’appui des fédérations de l’USVs, les intérêts des salariés sur les plans politique et économique dans le canton aux treize étoiles. Une tâche largement à sa portée, la Chalaisarde bénéficiant d’une large expérience dans la défense des droits des travailleurs, mais aussi dans la sphère politique pour avoir siégé plus de dix ans au Parlement valaisan. Active depuis 1997 dans le monde syndical, Francine Zufferey a commencé par se charger de la gestion des membres à la FTMH avant de travailler pour la caisse de chômage de l’organisation. Parallèlement, elle s’est occupée du Groupe de femmes accueil, conseil et emploi. Depuis 2005, la Valaisanne de 50 ans, issue d’un milieu ouvrier et paysan, se consacre entièrement au volet syndical. Parmi les principaux sujets qui l’occuperont à la tête de l’USVs figurent la réforme de l’AVS21 et la votation, le 28 novembre prochain, sur l’initiative populaire pour des soins infirmiers forts. L’évolution technologique, la diminution du filet social, l’importance de la formation continue ou encore les changements générés par la pandémie de Covid-19 avec l’explosion des services de livraison – et des conditions de travail souvent catastrophiques à la clef – font aussi partie des thématiques phares.
Coordination des tâches
«Mon travail consistera à fédérer les forces syndicales autour de ces sujets transversaux, avec l’appui des représentants des secteurs concernés. Il s’agira d’organiser des actions et les campagnes après la définition de prises de positions communes. Nous nous mobiliserons également lors d’élections de candidats politiques en phase avec nos valeurs. Ensemble, nous sommes plus forts, bénéficions de davantage de poids», précise la fraîche quinquagénaire. Et d’ajouter: «Chaque syndicat connaît ses propres urgences, mais nous avons toujours bien œuvré ensemble – la célébration du 1er Mai en est un bon exemple – et nous nous entraidons.»
Si Francine Zufferey poursuivra son travail au sein d’Unia, elle s’est allégée de certaines activités afin de libérer du temps pour sa mission supplémentaire. Une tâche également appréciée en raison de sa proximité avec le terrain. La responsable se réjouit aussi d’un certain renouveau dans le milieu syndical avec, note-t-elle, une solidarité renforcée et l’arrivée de membres plus jeunes. «Il y a une belle dynamique, une ambiance joyeuse...» Gageons dans tous les cas que la nouvelle présidente de l’USVs saura, grâce à ses compétences, son engagement sans faille et sa sensibilité remplir au mieux son mandat et porter haut les couleurs des fédérations syndicales du canton...