Objectif de la direction des CFF: le démantèlement de la CCT
Non contente de mener une large restructuration qui conduira à la perte de centaines d’emplois (1400 avec le programme Rail/Fit 20/30 et 800 chez CFF Cargo), la direction des CFF a posé, en début d’année, ses revendications pour le renouvellement de la Convention collective. Un programme de démantèlement et d’économies en six points:
- Affaiblissement de la protection contre le licenciement, garantie depuis la transformation en 1999 de l’ancienne régie fédérale en société anonyme.
- Suppression de la semaine supplémentaire de vacances pour les salariés dès 60 ans.
- Suppression des garanties salariales introduites en 2011 pour compenser la dévalorisation des professions manuelles du fait de la direction.
- Suppression des allocations régionales.
- Suppression de la garantie d’avoir 115 jours libres par année.
- Réduction des primes d’ancienneté.
Face à ça, le personnel répond qu’il défendra sa convention «bec et ongles», et a défini ses propres revendications. Outre le maintien des garanties salariales et de la protection contre le licenciement, il demande: une meilleure progression des salaires, notamment pour les jeunes, une meilleure protection en raison des nouvelles formes de travail liées à la numérisation, et une meilleure conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle.
Débutées en janvier, les négociations se poursuivent. Elles ont été prolongées jusqu’à fin mars 2019, repoussant ainsi de trois mois la durée de la CCT. L’ES