Malgré un renchérissement négatif, la masse salariale progressera de 1% en 2021
Après avoir annoncé, en octobre, le lancement d’une analyse de l’égalité des salaires auprès des 4500 employées et employés de la coopérative soumis à sa Convention collective de travail (CCT), Fenaco ainsi que les syndicats Unia et Syna ont fait part, le 19 novembre dernier, de leur accord au terme des négociations salariales pour 2021. La société coopérative, active dans le domaine agroalimentaire et de l’énergie, augmentera la masse salariale de 1% l’année prochaine. Une hausse qui concerne le personnel des nombreuses filiales de l’entreprise, parmi lesquelles se trouvent les magasins Landi et ses shops de stations-services, Vaud Céréales, Agrola ou encore Traveco Transports.
Ce relèvement de 1% sera modulé en plusieurs catégories. Les collaboratrices et les collaborateurs aux salaires les plus bas toucheront une hausse générale de 50 francs par mois. «Près d’un tiers de tous les employés en profiteront», notent Fenaco, Unia et Syna dans un communiqué commun. Dans cette entreprise, le salaire minimum est de 3800 francs pour une personne non qualifiée, de 4000 francs avec deux ans de formation initiale, et respectivement de 4100 et 4200 francs pour trois et quatre ans de formation. L’augmentation pour les bas salaires correspond à 0,3% de la masse salariale totale. Une autre part de 0,5% sera affectée à des relèvements individuels. Enfin, le 0,2% restant permettra des hausses extraordinaires «telles que des promotions et des changements de poste ou de fonction en cours d’année», explique le communiqué.
Quinze jours de congé paternité
Les partenaires sociaux se réjouissent qu’au vu du renchérissement négatif escompté pour 2020 (-0,9%) et pour 2021 (-0,1%), la hausse de 1% de la masse salariale correspond à «une augmentation notable du salaire réel». Ils précisent encore que durant les vingt dernières années, les résultats des négociations salariales chez Fenaco ont toujours été supérieurs au renchérissement et à la moyenne nationale.
Le congé paternité a également été revu à la hausse à la suite du succès de la récente votation populaire introduisant dix jours de congé légaux pour les papas. Ces journées viennent s’ajouter aux cinq jours prévus jusque-là par la CCT. Les nouveaux pères employés chez Fenaco bénéficieront donc de quinze jours de congé, avec un salaire complet, précise le communiqué. En allant au-delà du minimum légal, la coopérative «donne un signal fort pour des conditions d’emplois favorables aux familles», soulignent l’entreprise et les syndicats.